Alors que le Maroc encourage le bon voisinage, la stabilité de la région ainsi que la voie de la diplomatie et du règlement onusien du conflit sur le Sahara dans lequel l'Algérie est partie prenante et active puisqu'elle finance le polisario, l'Etat-major algérien qui est le véritable pouvoir dans le pays emploie quasi quotidiennement un vocabulaire belliqueux en direction du Royaume. Ce matin, le media Awras porte la voix de Chengriha et publie un article affabulatoire qui prétend que l'Algérie aurait pu participer aux coups d'Etat militaires de 1971 et 1972 tentés sans succès par l'armée marocaine au Maroc et destituer le roi. Il prétend que l'armée algérienne s'est abstenue de déstabiliser son voisin marocain, car le crédo de l'Algérie est la non-ingérence dans les affaires d'Etats souverains. Dans ce cas-là, Chengriha pourra peut-être expliquer l'ingérence dont il fait preuve au vu du document dont barlamane.com détient une copie. Ainsi, dans ce communiqué datant de la mi-juin 2021, le général délimite les frontières d'un territoire pour une république sans Etat (la rasd), faisant fi des lois internationales qui ne reconnaissent aucun Etat à ce régime fantomatique. Dans cet écrit, il est stipulé que «dans le cadre des efforts de l'Algérie en matière de délimitation des frontières nationales avec la république arabe sahraouie, la commission technique mixte de surveillance, de la maintenance et de l'intensification de la coopération transfrontalière s'est réunie le 14 et le 15 juin à Tindouf, en territoire de la 3ème RM, pour procéder à la mise au point définitive de la délimitation des frontières entre l'Algérie et le pays frère de la république arabe sahraouie démocratique». Les provocations guerrières de Chengriha vont crescendo : avant-hier c'était son discours depuis Moscou. Hier, dimanche 11 juillet, c'était la revue militaire El Djeïch » qui visait le Maroc sous le terme générique de « parties » avec de fausses allégations selon lesquelles « des parties malintentionnées qui œuvrent à aggraver la situation et qui tentent de discréditer l'Algérie et d'attenter à sa sécurité », tout en menaçant de guerre sous forme d'avertissements adressés directement par le général de corps d'armée, Said Chengriha. Plus encore le général accusait le Maroc de tous les maux de l'Algérie depuis Jugurtha en passant par la politique de l'emir Abdelkader. Il ne manquait plus qu'à mettre sur le dos du Maroc les coupures incessantes d'eau, la crise des hydrocarbures, la pénurie en lait, la faible participation des Algériens aux urnes, le meurtre de Boudiaf et pourquoi pas celui président d'Haïti, sans oublier le tsunami en Indonésie ou encore accuser le Maroc d'avoir provoqué les deux grandes guerres. Jusqu'où ira Chengriha pour essayer de déstabiliser toute la région tout en tournant le dos aux problèmes réels que vit l'Algérie et qui minent le quotidien des Algériens ?