Soulaiman Raissouni e a été condamné, vendredi 9 juillet, à cinq ans de prison ferme pour des violences sexuelles, au terme d'un long procès ouvert depuis février, a appris Barlamane.com. Soulaiman Raissouni a été condamné vendredi à cinq ans de prison pour violences sexuelles. Sa défense s'est retirée le 6 février du procès après le refus du juge d'accéder à ses réclamations. La chambre criminelle de la cour d'appel de Casablanca a reconnu Soulaiman Raissouni coupable de toutes les charges retenues contre lui et a octroyé à sa victime une indemnisation de 100 000 dirhams. Les avocats de Soulaiman Raissouni, en détention préventive depuis plus d'un an, ont demandé de le ramener au tribunal pour comparaître. Leur demande a été rejetée par le juge, ainsi qu'une nouvelle demande de remise en liberté provisoire. Il a été poursuivi pour «des faits présumés d'attentat à la pudeur avec violence et séquestration» après une plainte déposée par un militant LGBT. L'administration pénitentiaire (DGAPR) a affirmé mardi que le quadragénaire usait de sa «prétendue grève de la faim» pour «pousser le tribunal compétent à le remettre en liberté», dans une déclaration relayée par l'agence de presse marocaine MAP. L'affaire a connu plusieurs rebondissements depuis l'ouverture du procès avec une instrumentalisation massive opérée par l'entourage proche de Soulaiman Raissouni, dont le point culminant était la présence du directeur de Reporters sans frontières (RSF), Christophe Deloire, au Maroc. Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a pour sa part rappelé dénoncé «la diffamation dont a été victime le plaignant». «Je ne suis pas contre la liberté provisoire de l'accusé et je ne cherche pas à me venger mais je réclame un procès équitable», avait déclaré le militant LGBT qui a porté plainte, et refuse d'être identifié, ajoutant qu'il est subi actuellement un suivi psychologique. Pour sa part, son avocat Omar Alouane a «regretté la décision de la défense de se retirer du procès». La justice avait décidé précédemment de poursuivre le procès du journaliste en son absence.