La consécration de la reconnaissance américaine de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara, telle qu'exprimée jeudi par le porte-parole du Département d'Etat US, conforte la justesse de la cause du Maroc et le soutien fort et constant de la communauté internationale à l'intégrité territoriale du Royaume et sa souveraineté sur ses provinces du Sud, notamment au niveau des Nations-unies. Par cette décision, l'actuelle administration américaine, qui a fait du "retour" des Etats-Unis sur la scène diplomatique mondiale et aux fora internationaux une priorité de sa politique étrangère, réaffirme la position historique actée en décembre dernier par cet acteur majeur des relations internationales. À l'ONU, les Etas-Unis appuient ainsi la position de la majorité écrasante des 193 Etats membres de l'organisation internationale au sujet de la question du Sahara marocain. Et pour cause, les Etats-Unis, membre permanent influent au sein du Conseil de sécurité de l'ONU et plume de ses résolutions relatives à la question du Sahara, restent bien conscients que toute solution politique et durable au différend artificiel autour du Sahara marocain ne peut intervenir que dans le cadre de la souveraineté marocaine et sur la base du plan marocain d'autonomie, qualifié de sérieux et crédible par toutes les résolutions du Conseil depuis 2007. Ce constat avait été appuyé et consolidé à travers une Proclamation présidentielle américaine, par laquelle les Etats-Unis ont acté la reconnaissance américaine formelle de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur le Sahara. Le texte de la Proclamation a été distribué ensuite aux 193 Etats membres des Nations-Unies, en tant que document officiel du Conseil de sécurité. Et dans la lettre adressée à cette occasion au président du Conseil de sécurité, et dont copie a été envoyée au Secrétaire général de l'ONU, les Etats-Unis rappellent que la proposition marocaine d'autonomie est "le seul fondement d'une solution juste et durable" au différend sur le Sahara. Cet état de fait, maintes fois réitéré au niveau des Nations-Unies par les Etats membres représentant toutes les régions géographiques, a été encore fois affirmé haut et fort par la communauté internationale le mois dernier à l'occasion des travaux du Comité des 24 des Nations-Unies. C'est ainsi que les représentants de plusieurs pays ont saisi cette occasion pour exprimer leur appui à l'intégrité territoriale du Maroc et à son initiative d'autonomie comme base de règlement définitif au différend régional autour du Sahara marocain. De même, ils se sont félicités de l'ouverture par plusieurs pays de consulats généraux à Laâyoune et Dakhla, au Sahara marocain, estimant qu'il s'agit là d'"un élan indéniable de soutien au processus politique en cours" et à la souveraineté du Royaume sur son Sahara. Dans ce sens, les représentants de ces Etats ont insisté sur la nécessité de s'inspirer des recommandations du Conseil de sécurité contenues notamment dans la résolution 2548 qui demande à toutes les parties, particulièrement l'Algérie, de s'impliquer de bonne foi dans le processus politique, sous l'égide du Secrétaire général des Nations-Unies, sur la base des résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007, afin de parvenir à "une solution politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis" à ce différend régional. Les résolutions adoptées depuis 2007, ont-ils souligné, ont toutes mis en exergue la prééminence du plan marocain d'autonomie au Sahara, en affirmant que ce plan a le mérite de transcender les positions traditionnelles et répond aux normes internationales en matière de délégation d'autorité aux populations locales. C'est dans ce cadre que plusieurs pays ont réitéré leur "plein soutien" à l'intégrité territoriale du Maroc et sa souveraineté sur son Sahara, tout en rejetant toute atteinte aux intérêts suprêmes du Royaume, à sa souveraineté et à son intégrité territoriale. A cet égard, ils ont salué les efforts et "l'engagement sincère" du Royaume du Maroc pour parvenir à une solution politique consensuelle et définitive à ce différend régional qui n'a que trop duré.