Un nouveau scandale pointe à l'horizon dans la région d'El Habib Choubani, les revers du président de la région Deraa Tafilalet ne cessant de s'amplifier et ses dérapages montant d'un cran pour prendre d'autres dimensions interpellant, notamment, le concept de reddition des comptes et de bonne gouvernance devant caractériser le travail de tout responsable gouvernemental ou étatique qui se respecte. Or, la gestion pour le moins hasardeuse du budget alloué à la région dont il est censé être le premier protecteur, met le héros du couple gouvernemental à nouveau dans l'œil du cyclone des critiques, et l'hémorragie ne semble point s'apaiser après le déclenchement de l'affaire des 4X4, largement décriée dans les réseaux sociaux, les medias et parmi la population locale. En prenant connaissance de ces nouvelles dérives, Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement et du parti de la justice et du développement auquel appartient Choubani, devrait s'expliquer devant les électeurs qui l'ont porté haut en 2011 et à qui il s'apprête à solliciter de nouveaux les voix le 7 octobre prochain. Dans un tableau résumant les dépenses de la région de Deraa Tafilalet, l'on constate, sans ambages, l'ampleur de l'insouciance de ce responsable étatique rodé, semble-t-il, dans le gaspillage de l'argent public, malgré les allégations confuses sur le manque de fonds que son président ne cesse de gargariser. Ainsi, lit-on dans ce document dont barlamane.com s'est procuré copie, que les primes, les salaires et les indemnités des fonctionnaires de la région de Deraa Tafilalet ont atteint en 2016, 3.000.000,00 dhs au lieu de 1.400.000,00 en 2015, sans oublier la montée fulgurante des indemnités de l'actuel président de Deraa Tafilalet et de ses conseillers fixées à 1 million de dirham en 2016 au lieu de 372.000,0 dhs en 2015, soit une différence de 628.000,00 dhs. S'y ajoutent, également, les frais de déplacement de ces derniers qui sont passés de 1.200.000,00 dhs en 2015 à 2.000.000,00 en 2016. Dans la foulée des statistiques, on constate que plusieurs dépenses, qui n'ont pas été programmées durant l'année 2015, ont vu le jour cette année pour atteindre des sommes faramineuses, comme en témoignent les frais de maintenance du téléphone, des canaux d'eau et d'électricité fixés désormais à 100.000,00 au lieu de 10.000,00 l'année passée, et les frais des études estimés durant l'année en cours à 300.000,00 dhs. Il est à noter que les comptables de cette région, dirigée par le PJD ont prévu des transferts d'argent à des associations évoluant dans d'autres régions, comme ce fut le cas pour la région de Meknès-Fès, en débloquant la coquette somme de 1.000.000,00 pour le compte de l'association chargée de l'organisation du SIAM, ainsi que la région de CasablancaSettat en subventionnant l'association en charge du Salon du cheval à el Jadida. Toutes ces données réunies montrent, une fois de plus, l'incurie gestionnaire de ce responsable et de cette junte de cadres islamistes aux multiples visages qui ont tout mis en œuvre pour s'adjuger la sympathie des marocains qui sont désormais conscients de la prose ressassée sur un prétendu respect de l'éthique, que ces cadres du PJD n'hésitent point à bafouer quand il s'agit de savourer les largesses des postes dont ils ont la charge.