La fermeture du poste-frontière dévolu aux marchands et à la population a provoqué un déclin du commerce dans la ville de Melilia. Une foule compacte a manifesté le week-end, à Melilia dans le nord-est du Maroc, contre les conséquences de la crise économique sans précédent, exacerbée par la fermeture des frontières avec le royaume, selon des médias locaux et ONG et des informations obtenues par Barlamane.com. «Une centaine de manifestants» ont réclamé l'ouverture de la frontière avec le Maroc, fermée depuis près d'un an en raison de la pandémie de Covid-19 et demandé des alternatives économiques face à la situation difficile qui frappe de plein fouet la ville de Melilia. Cette action a été poursuivie par l'Observatoire du nord pour les droits de l'Homme (ONDH), selon nos sources. L'ouverture du poste-frontière de Beni Ensar a été réclamée. Ce point de transit très fréquenté entre la ville et la région de Nador reste toujours fermé. La presse marocaine a récemment fait état de plusieurs incidents entre la police espagnole et des ressortissants marocains aux postes frontaliers de Sebta et Melilla. Face la fermeture de la frontière depuis mars 2020, les autorités marocaines ont annoncé qu'un budget de 400 millions de dirhams (plus de 37 millions d'euros) a été alloué à un dispositif de développement économique et social. Celui-ci prévoit notamment la création de zones franches à Fnideq et à Tétouan. Le Maroc a toujours considéré les deux villes septentrionales comme des villes occupées. Ce contentieux territorial est la source de tensions diplomatiques récurrentes entre Rabat et Madrid, qui se sont exaspérées ces dernières semaines.