Les vaccins, qui seront livrés en 2021 et début 2022, permettront de protéger près de 30 % de la population adulte dans 91 pays pauvres. Créé pour une distribution équitable des vaccins anti-Covid, le système Covax a mobilisé, ce mercredi, 2,4 milliards de dollars supplémentaires, mais reste plombé par le manque de doses disponibles qui l'empêche de fonctionner à plein régime. Les fonds – collectés lors d'un sommet virtuel co-organisé par le Japon et l'Alliance du Vaccin (Gavi) – permettront à l'organisation d'obtenir 1,8 milliard de doses de vaccins pour les pays à faible revenu participant au mécanisme Covax. Des doses supplémentaires pour l'Inde Les vaccins, qui seront livrés en 2021 et début 2022, permettront de protéger près de 30 % de la population adulte dans 91 pays pauvres. Un pays supplémentaire, l'Inde, recevra 20 % du total des doses disponibles «en raison de sa taille», a expliqué le directeur exécutif de Gavi, le Dr Seth Berkley, en conférence de presse. «Je suis très heureux d'annoncer que, collectivement, nous avons obtenu près de 2,4 milliards de dollars aujourd'hui, ce qui porte la contribution totale à près de 9,6 milliards pour l'achat de vaccins», a déclaré le président du Conseil d'administration de Gavi, José Manuel Barroso, à l'issue du sommet, qui a rassemblé Etats, secteur privé et société civile. En outre, cinq pays se sont engagés à donner plus de 54 millions de doses de vaccin aux pays à faible revenu, notamment par le biais de Covax, ce qui porte le nombre total de doses partagées à plus de 132 millions. En finir avec le «chacun pour soi» Au 31 mai, Covax avait livré 77 millions de doses dans 127 pays et territoires. Bien moins que prévu. A la fin juin, il lui en manquera 190 millions, avaient averti ses organisateurs le 27 mai. «Nous restons profondément préoccupés par les perturbations à court terme auxquelles nous sommes confrontés», a encore souligné Seth Berkley mercredi. Victime du «chacun pour soi» dès que les premiers vaccins ont été disponibles, ce système voit désormais les doses qui lui étaient promises et qui étaient en grand nombre fabriquées en Inde par le Serum Institute of India, détournées par le gouvernement de ce pays. Et ce pour combattre une terrible vague de Covid-19 sur le sol indien. Adar Poonawalla, patron du Serum Institute, a indiqué, le 18 mai, qu'il espérait que sa société pourrait reprendre ses livraisons de vaccins à Covax «d'ici la fin de l'année».