Alors que les élections législatives anticipées du 12 juin, rejetées par le Hirak, s'approchent, la répression ne cesse de s'accroître et les arrestations se multiplient. La marche des étudiants prévue mardi 18 mai à Alger a été réprimée pour la quatrième semaine consécutive par les autorités, et un déploiement considérable des forces de l'ordre a été déployé. La contestation se poursuit malgré tout, et ce sont plusieurs milliers d'étudiants qui défilent dans plusieurs villes pour réclamer à nouveau le départ du régime en place et la libération des détenus politiques. A l'approche des élections législatives anticipées du 12 juin, rejetées par le Hirak, la répression ne cesse de s'accroître en Algérie, estiment les organisations de défense des droits humains. Quelques manifestants ont scandé «Etat civil et non militaire», un slogan phare de la contestation. «Libérez, libérez l'Algérie. Y'en a marre des généraux, les services de renseignements sont terroristes», ont crié les protestataires à l'adresse des autorités. L'ONU a déclaré être «de plus en plus préoccupée» par la situation en Algérie, où des droits fondamentaux, comme les droits à la liberté d'opinion et de réunion pacifique, «continuent d'être attaqués», a indiqué récemment le Haut Commissariat aux droits de l'homme, à Genève. Ce mardi 18 mai, 16 arrestations ont été annoncées. «Nous demandons instamment aux autorités algériennes de cesser de recourir à la violence pour disperser les manifestations pacifiques et de mettre fin aux arrestations arbitraires et aux détentions de personnes ayant exercé leurs droits à la liberté d'opinion, d'expression et de réunion pacifique», a indiqué Rupert Colville, un porte-parole du Haut Commissariat Certains manifestants arrêtés ont été contraints de signer un document au commissariat avant d'être relâchés, dans lequel ils s'engageaient à ne plus participer aux marches hebdomadaires sous peine d'être incarcérés pour récidive, selon M. Salhi. Selon le Comité national de libération des détenus (CNLD), plus de 80 personnes sont actuellement incarcérées pour des faits en lien avec le Hirak et/ou les libertés individuelles. Né en février 2019 du rejet massif d'un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, le Hirak réclame un changement radical du «système» politique en place depuis l'indépendance, en 1962.