Le ministère algérien de la Défense a annoncé ce dimanche le démantèlement d'une cellule de militants séparatistes du Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK) qui projetaient des attentats contre les marches du mouvement de protestation populaire du Hirak. La «cellule criminelle», démantelée le mois dernier est «composé de partisans du mouvement séparatiste MAK», organisation interdite en Algérie, selon le ministère de la Défense nationale (MDN). Ses membres sont «impliqués dans la planification d'attentats et d'actes criminels lors des marches et des rassemblements populaires dans plusieurs régions du pays», a-t-il précisé dans un communiqué. Des armes de guerre et des explosifs ont été saisis lors de cette opération« menée fin mars par les services de sécurité», ajoute le communiqué qui a fait état d'une «dangereuse conspiration ciblant le pays, fomentée» par le MAK. Le 30 mars, le parquet d'Azazga (nord-est) avait annoncé l'arrestation de cinq personnes soupçonnées de projeter des actions «terroristes» à Tizi Ouzou et à Béjaïa, en Kabylie, lors des manifestations hebdomadaires du Hirak, mais sans faire référence à leurs liens avec le MAK, une bête noire du régime. Selon le MDN, les aveux d'un ex-membre du MAK, H. Nourredine, ont révélé l'existence d'un «plan criminel perfide visant à perpétrer ces attentats pour exploiter, ensuite, les images dans leurs campagnes subversives et implorer l'intervention étrangère dans les affaires internes du pays». Né en février 2019 du rejet massif d'un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, le Hirak réclame un changement radical du «système» politique en place depuis l'indépendance en 1962. Il est aujourd'hui accusé par le pouvoir d'être infiltré par des activistes du mouvement islamo-conservateur Rachad et des militants du MAK, qui chercheraient à entraîner le Hirak dans la confrontation violente, selon les autorités.