Le chef des milices polisariens, Brahim Ghali, a été admis d'urgence mercredi dans un hôpital en Espagne sous le nom d'emprunt de Mohamed Ben Battouche de nationalité algérienne. «Une bouffonnerie politique», selon EU today. L'Association sahraouie pour la défense des droits de l'Homme (ASADEH), basée en Espagne, a demandé aux autorités judiciaires espagnoles de confirmer l'identité de Brahim Ghali, de l'informer des crimes pour lesquels il est accusé avant de procéder à son incarcération conformément au mandat d'arrêt émis à son encontre, rappelle le portail européen. L'Allemagne ayant refusé de l'accueillir, c'est finalement l'Espagne qui a été choisie après que le président Abdelmadjid Tebboune a obtenu l'assurance du Premier ministre Pedro Sanchez que Brahim Ghali ne serait pas inquiété par la justice. Une équipe de médecins algériens a accompagné le leader sahraoui à Saragosse, à bord d'un avion médicalisé affrété par la présidence algérienne, souligne EU today citant des sources de Jeune Afrique. En juillet 2011, l'eurodéputé britannique Charles Tannock a ouvertement condamné Brahim Ghali ainsi que le «Polisario» lors d'un débat sur la persécution de Moustapha Salma Ould Sidi Mouloud par les séparatistes. Brahim Ghali est confronté à «de graves accusations de terrorisme, de torture, d'agression sexuelle et de viol ainsi que d'antisémitisme», souligne le portail qui rappelle que le «Polisario» a été récemment accusé par des parlementaires européens de recruter des enfants soldats. Une pratique qui a été dénoncée par plusieurs organismes de défense des droits de l'Homme, tels que l'Alliance internationale pour la défense des droits et libertés (AIDL), basée à Paris, qui a décrit le comportement du «Polisario» comme «un crime international qui nécessite une action en justice internationale». L'AIDL a également fait savoir que le groupe séparatiste soutenu par l'Algérie recrute toujours des enfants pour le service militaire dans ses camps de Tindouf, dans l'ouest de l'Algérie, ce qui a été d'ailleurs confirmé par un rapport datant d'août 2020 de Sahara News qui affirme qu'au moins 80 enfants sahraouis ont été entassés par des chefs du «Polisario» dans des camions militaires et acheminés, sous une intense chaleur, vers un champ de mines, défiant toutes les conditions de sécurité et en violation des conventions internationales de protection des enfants. Pendant toute une journée, les enfants ont été confrontés à toutes sortes de dangers, passant entre mines, bombes à fragmentation et armes dangereuses, en plus du contact direct avec des soldats, dans une scène qui viole toutes les significations de l'enfance et de l'innocence, ajoute la même source.