Au moment où les quelques rares soutiens des séparatistes ont fait reconsidérer leur position et progressivement basculer en faveur du Maroc. Mohamed Salem Ould Salek, en visite à Alger, rêve d'une reconnaissance internationale d'une entité fantoche, sans cesse décrite comme un facteur de déstabilisation ayant des liens avec des groupes terroristes. Alors que le Conseil de sécurité doit de nouveau débattre ce mois du dossier du Sahara, les séparatistes, poussés par le régime algérien, ont indiqué, lundi 5 avril, vouloir solliciter «un siège» à l'ONU, une réclamation pour le moins fantaisiste. L'Algérie, qui essuie des revers diplomatiques depuis plusieurs mois sur ce dossier est, pour rappel, le véritable principal protagoniste de ce conflit avec le Maroc. Lors d'une conférence de presse à Alger, le «Monsieur-diplomatie» séparatiste, Mohamed Salem Ould Salek, a déclaré que la rasd «réclame la place qui lui revient au sein du concert des nations (sic!)». Alors que l'Algérie qui, dans son soutien au Polisario est un facteur de complication dans la résolution du conflit, le Maroc est actuellement en position de force dans les négociations, suspendues depuis 2019, avant la désignation du nouvel émissiaire. Si l'ancien président américain Donald Trump a reconnu l'an dernier une souveraineté marocaine sur l'ensemble du Sahara, une décision durement ressentie par l'Algérie, l'Europe a été appelée à emboîter le pas aux Américains. Devant la presse lundi, Ould Salek a critiqué la France pour «son soutien aveugle» au Maroc. Il s'en est également pris à l'Espagne, l'accusant de «trahison». Comme chaque année, le Conseil de sécurité doit se réunir ce mois (le 21 avril) pour discuter du conflit et proroger le mandat de sa mission sur place, la Minurso. Cette réunion interviendra alors que le nouveau secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a demandé au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, d'accélérer la nomination d'un nouvel envoyé spécial au Sahara occidental. Le dernier titulaire du poste, Horst Kohler, a démissionné en mai 2019. En outre, l'opération de l'armée marocaine en novembre 2020 dans la zone tampon de Guerguerat pour rétablir le trafic routier coupé par des séparatistes a été un franc succès. Le roi Mohammed VI a précisé que Rabat avait «rétabli la situation, réglé définitivement le problème et restauré la fluidité de la circulation», selon un communiqué publié après un entretien téléphonique avec le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. L'Algérie, confrontée à la montée en puissance du mouvement dissident anti-Polisario affranchi de sa tutelle, le Khatt al-Chahid (La ligne du martyr), au délitement du Front et le coût économique du conflit qui pèse lourdement sur ses finances; est engagée dans une course contre la montre pour faire valoir les thèses séparatistes, sans succès probant.