Hafsa Boutahar, qui accuse Omar Radi de viol, a tenu ce mercredi une conférence de presse au siège du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM). Au début de la conférence de presse, Hafsa Boutahar a indiqué qu'elle a «décidé de briser son silence, au lendemain de la Journée des droits des femmes, afin de livrer à la presse sa propre version» de ce qui s'est passé le 13 juillet 2020. Elle a également indiqué qu'elle se considère «harcelée» par certaines ONG de défense des droits humains, notamment l'AMDH, qui «approuvent sans retenue les thèses qui valident les allégations de son agresseur». Elle a aussi dénoncé «les multiples tentatives de ces organismes de politiser son affaire afin d'induire en erreur l'opinion publique». «Personne ne peut parler en mon nom. Les organismes qui répandent ces rumeurs veulent uniquement s'en prendre à moi et ont des comptes à régler (…) Je suis une femme [journaliste] marocaine qui veut défendre ses droits et sa dignité (…) C'est le droit de toute femme violée», a-t-elle indiqué. «Deux associations m'ont soutenue, à savoir l'UNFM [NDLR : Union nationale des femmes du Maroc] et l'Association de la défense des droits humains. J'espère que d'autres organismes vont se joindre à moi dans ma lutte», a-t-elle poursuivi. Au sujet de l'AMDH, Hafsa a indiqué que l'association en question l'a «vendue» et «a fait fuiter sa plainte sur les réseaux sociaux». Elle l'a accusée de «suivre une logique de tri des victimes en fonction de ses agendas et non en fonction des revendications des plaignants». Sur les agissements d'une certaine presse française, elle a persiste et signe : «ces médias veulent instrumentaliser mon affaire pour leur propre agenda et leurs propres règlements (…) Ils prétendent être des journalistes professionnels tandis qu'ils ont présenté une version biaisée de ces faits (…) Leurs articles inventent des accusations contre moi». Rappelons que Hafsa Boutahar a manifesté, lundi, devant l'AMDH pour dénoncer les «campagnes diffamatoires» menées par cet organisme visant à détruire sa dignité.