Le Premier ministre algérien Abdelaziz Djerad a ordonné des réductions urgentes des dépenses alors que le membre de l'OPEP lutte contre la baisse des revenus du pétrole et du gaz. L'Algérie est en crise. Djerad a cité une «tendance à la baisse de la disponibilité des fonds publics» causée par l'augmentation des dépenses et la baisse des recettes, selon une copie d'une note envoyée aux ministères et publiée par les médias locaux, dont Ennahar TV. «La situation appelle des mesures urgentes pour assurer la pérennité des financements publics», a-t-il déclaré. Cet ordre fait suite à une série d'avertissements lancés ce mois-ci par des représentants du gouvernement sur les défis économiques et sociaux auxquels est confrontée le pays qui est enfermée dans une impasse politique depuis une grande partie des deux dernières années. Les exportations de pétrole et de gaz, l'une des principales sources de revenus de l'Algérie, ont chuté de 40% en valeur l'an dernier et de 11% en volume. Le ministre des Prévisions économiques Mohamed Cherif Belmihoub a déclaré la semaine dernière que l'Algérie n'était plus une «nation pétrolière» et que les autorités n'avaient aucune donnée précise «sur la société, l'environnement ou l'économie». Aucune des décisions que l'Algérie doit prendre ne peut être prise sans données, a-t-il déclaré dans des remarques diffusées par les médias locaux.