Recep Tayyip Erdogan a souhaité que la Turquie entretienne de meilleurs relations avec Israël, tout en dénonçant la politique de l'État hébreu vis-a-vis des Palestiniens. Une volonté de rapprochement entre la Turquie et Israël. Recep Tayyip Erdogan a affirmé, vendredi 25 décembre, souhaiter que son pays entretienne de meilleurs relations avec l'État hébreu. Le président turc a néanmoins vivement critiqué la politique israélienne vis-à-vis des Palestiniens, qu'il a qualifiée d'« inacceptable » et de « ligne rouge » pour Ankara. La Turquie et Israël, anciens alliés, ont expulsé mutuellement des diplomates de haut rang en 2018 à la suite d'affrontements au cours desquels des dizaines de Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes à la frontière de Gaza. Ankara a condamné à plusieurs reprises l'occupation israélienne en Cisjordanie et le traitement réservé aux Palestiniens. S'adressant à la presse après la prière du vendredi à Istanbul, le président a déclaré que la Turquie avait des problèmes avec « des personnes au plus haut niveau » en Israël et que les liens auraient pu être « très différents » si ces problèmes n'existaient pas. « La politique palestinienne est notre ligne rouge. Il nous est impossible d'accepter la politique palestinienne d'Israël », a-t-il ajouté. Ankara et Tel-Aviv continuent néanmoins d'avoir d'importants échanges commerciaux. Israël, qui a renoué officiellement des relations avec quatre pays musulmans cette année, a annoncé mercredi travailler à la normalisation des liens avec une cinquième nation musulmane, peut-être en Asie. La Tunisie a déclaré mardi qu'elle n'avait pas l'intention de le faire. Ankara de son côté a condamné les rapprochements négociés par les États-Unis entre Israël et les Émirats arabes unis, le Bahreïn, le Soudan et le Maroc. Recep Tayyip Erdogan a également critiqué la décision de Bahreïn d'officialiser ses liens, considérant qu'il s'agissait d'un coup porté à la cause palestinienne.