L'Algérie s'attend à ce que son déficit budgétaire 2021 atteigne 13,57% du produit intérieur brut, contre 10,4% prévu pour cette année, après une hausse de 10,04% des dépenses publiques et alors que la pandémie a un effet profond sur l'économie dépendante des ressources énergétiques, selon un document consulté par Barlamane.com L'économie algérienne devrait croître de 4% en 2021, contre une baisse de 4,6% en 2020 après un effondrement des recettes d'exportation d'énergie, la pandémie Covid-19 ayant entraîné une baisse de la consommation de carburant et une forte baisse des prix du pétrole. Le président Abdelmadjid Tebboune, qui se trouve en Allemagne pour se faire soigner après avoir été testé positif au nouveau coronavirus, a annoncé des plans de réforme pour diversifier l'économie tributaire du pétrole et du gaz et pour faire face aux effets négatifs de la pandémie. L'amélioration de la croissance économique de l'année prochaine repose sur l'espoir que les exportations de pétrole et de gaz du pays, qui représentent 60% du budget de l'État, augmenteront de 9,9% par rapport à l'année 2020. Mais les réserves de change, épuisées par des dépenses d'importation élevées, tomberont à 46,84 milliards de dollars par rapport aux 50,4 milliards de dollars prévus pour la fin de cette année, indique le document. Les achats de biens et de services devraient coûter 28,21 milliards de dollars, en baisse de 19,34% par rapport aux dépenses d'importation prévues pour 2020. Le gouvernement, qui tente de réduire les dépenses d'importation pour alléger la pression financière publique, a déclaré à plusieurs reprises que toute réduction n'affecterait pas les produits alimentaires et les matières premières nécessaires à l'industrie locale. La hausse des dépenses publiques, qui fait suite à d'énormes coupes financières cette année, est destinée à couvrir une augmentation de 4,3% des subventions, principalement celles destinées au logement, la santé et les denrées alimentaires de base, telles que les céréales, le lait et le sucre, indique le document. Une partie des dépenses supplémentaires sera également utilisée pour des projets dans des régions éculées, qui visent à améliorer leurs conditions de vie et à aider les entreprises et les personnes affectées financièrement par la pandémie. Abdelmadjid Tebboune a déclaré que l'amélioration du pouvoir d'achat des pauvres était une priorité, cherchant par cela à éviter les troubles sociaux après les manifestations de masse de l'année dernière qui ont renversé son prédécesseur Abdelaziz Bouteflika.