Le gouvernement d'El Otmani entend annoncer des restrictions localement quand la situation l'impose afin d'éviter un nouveau confinement général au niveau national, dévastateur pour l'économie. Au Maroc, la pandémie de Covid-19 a officiellement contaminé plus de 222 540 de personnes et est la cause de plus de 3 760 million de morts depuis mars 2020, selon un bilan établi par barlamane.com lundi 2 novembre. Les autorités marocaines ont décidé de réinstaurer un couvre-feu dans plusieurs villes pour tenter de limiter la flambée des contaminations de l'épidémie Covid-19. Durant quinze jours la circulation sera interdite du 21 heures à 5 heures du matin en semaine. Une première commande du vaccin fabriqué par le laboratoire chinois Sinopharm sera livrée au Maroc au cours du mois de décembre 2020. Grâce à ce premier lot, le Maroc lancera une première campagne de vaccination en fin d'année. Ce vaccin a déjà été administré à plus d'un million de chinois, bien qu'il n'en soit encore qu'à la phase III de son expérimentation. A ce stade, selon des chercheurs chinois, ce vaccin, qui fait l'objet d'essais cliniques dans une dizaine de pays (Brésil, Argentine, Egypte, etc.), semble efficace en permettant une réponse forte contre le virus. D'ici le 15 novembre, le Maroc recevra les résultats des essais cliniques réalisés sur 600 volontaires marocains, suivis dans les hôpitaux universitaires de Rabat et de Casablanca, et pourra prendre une décision finale. La priorité pour cette vague inaugurale sera le personnel de santé et de sécurité, les personnes de plus de 65 ans, les personnes atteintes de maladies chroniques, les femmes enceintes, ainsi que les fonctionnaires et le personnel des transports publics, ont indiqué les autorités marocaines. . Avec 3 506 morts, dont 61 pour la seule journée du 28 octobre, le royaume chérifien est particulièrement touché par l'épidémie et ses graves conséquences économiques. Le Maroc, qui possède une industrie pharmaceutique, entend pouvoir fabriquer lui-même le vaccin après avoir reçu les autorisations et technologies nécessaires de la part de scientifiques chinois, avant une éventuelle exportation vers le reste du continent africain. Des discussions sont en cours avec trois autres laboratoires, a indiqué le chef du gouvernement Saad Dine El Otmani. Le Maroc a également conclu un accord avec le laboratoire Astra Zénéca et serait en négociation avec les laboratoires Pfizer, Johnson & Johnson et Casina Pio pour atteindre la quantité suffisante pour l'ensemble du royaume. Selon les autorités marocaines, la vaccination sera facultative, mais le ministère de la Santé lancera une campagne de sensibilisation pour montrer son importance. Le Maroc est frappé de plein fouet par les retombées sociales des restrictions de déplacement. Des centaines de milliers d'emplois sont sur la sellette dans les secteurs du tourisme, de l'événementiel ou encore du commerce informel, alors que le pays peine déjà à faire baisser un chômage. Les appels à prendre des mesures de prévention plus rigoureuses se multiplient de plus en plus sur les réseaux sociaux et des professionnels de la santé ont tiré la sonnette d'alarme, alors que le nombre de personnes en réanimation a atteint 840. Dès l'apparition des premières contaminations en mars, les autorités avaient pris des mesures strictes décrétant notamment un couvre-feu national, un confinement général obligatoire et la fermeture des frontières. Dimanche, El Otmani a exclu un retour à un confinement général de tout le pays, dénonçant les fausses informations qui circulent sur les réseaux sociaux.