L'Institut marocain des administrateurs (IMA) a annoncé la publication, en partenariat avec Utopies et avec le soutien de l'IFC, la première édition du baromètre des rapports ESG, émis conformément à la nouvelle circulaire de l'Autorité marocaine du Marché des capitaux (AMMC) de juin 2019 relative aux opérations et informations financières. Cette publication repose exclusivement sur l'information publique disponible dans les rapports financiers publiés à la date du 30 juin 2020, portant sur l'exercice 2019, contrairement aux autres éditions, précise l'IMA dans un communiqué. L'objectif de ce baromètre n'est pas d'être prescriptif ni de prendre position sur des « bonnes pratiques » mais de dresser un état des lieux des pratiques de diffusion de l'information extra-financière (y compris celle qui n'est pas exigée par le régulateur) et d'appréhender leur degré d'appropriation par les entreprises, relève le communiqué. « Il est intéressant de constater qu'en 2018, en amont de l'obligation légale imposée par la nouvelle circulaire AMMC, 60% de sociétés cotées avaient publié un rapport financier annuel, contre 44% en 2015 et près de 90% au 30 juin 2020 », souligne le communiqué, notant que ces chiffres indiquent surtout l'ampleur des exigences de reporting par rapport à un état initial où la communication était volontaire mais toutefois encouragée par le régulateur, et la vitesse à laquelle les sociétés cotées ont dû s'adapter et répondre aux exigences d'information des parties prenantes. Le baromètre a porté sur un panel de 78 émetteurs faisant appel public à l'épargne. Il en ressort notamment que 88% des sociétés du panel ont décrit leur stratégie en matière de responsabilité sociale de l'entreprise (RSE) mais seul un tiers a publié une matrice matérialité, que les deux tiers des entreprises ont une direction RSE dédiée ou un comité exécutif transversal en charge des questions RSE et que 49% des sociétés ont au moins un administrateur indépendant et près des deux tiers ont au moins une femme administrateur au sein de leur conseil. Ce baromètre fait ressortir que 4 sociétés sur 78 ont mis en place un comité RSE émanant du conseil d'administration, que huit sociétés du panel ont communiqué sur des critères environnementaux ou sociaux « indigènes » qui leur sont propres et que les informations les moins disponibles en termes de politique de gestion des ressources humaines sont celles relatives à la diversité, en particulier le handicap avec seulement un tiers des entreprises décrivant leur politique en la matière.