Cinq policiers indiens ont été suspendus, vendredi, pour avoir tenté d'étouffer l'affaire du viol collectif d'une jeune femme de 19 ans, morte des suites de ses blessures. L'affaire a provoqué l'indignation et d'importantes manifestations dans l'ensemble du pays. Cinq policiers indiens ont été suspendus, vendredi 2 octobre, pour avoir tenté d'étouffer le cas du viol collectif d'une jeune femme ayant provoqué sa mort. Une affaire qui a suscité l'indignation dans le pays, où d'importantes manifestations ont été organisées. La jeune fille, âgée de 19 ans, avait été attaquée alors qu'elle était partie chercher du fourrage près de son village de Bool Garhi, dans le district de Hathras. Paralysée à la suite de ses blessures, elle est morte, mardi, dans un hôpital de la capitale, New Delhi. Un responsable de la police affirme que l'autopsie ne montre pas de viol La police locale a été fortement critiquée pour avoir brûlé le corps de la jeune femme au milieu de la nuit. Une décision prise contre la volonté de sa famille, selon celle-ci. L'indignation a encore augmenté lorsqu'un responsable de la police a affirmé que l'autopsie montrait qu'il n'y avait pas eu viol, contrairement à ce qu'indique clairement le rapport de l'hôpital. Un expert a expliqué que l'autopsie pratiquée au retour du corps de la jeune femme sur place était probablement trop tardive. La jeune fille appartenait à la classe des Dalits, autrefois appelés « Intouchables », la caste la plus basse dans le système rigide des castes, toujours très présent en Inde malgré son abolition officielle en 1950. Des centaines de policiers ont encerclé le village pour empêcher journalistes, hommes politiques et manifestants d'y accéder, et interdire à la famille tout contact extérieur. Elle leur aurait également, selon des proches, confisqué leurs téléphones portables. Quatre hommes d'une caste plus élevée inculpés de viol collectif et meurtre La police a finalement arrêté quatre hommes, appartenant à une caste plus élevée, qui ont été inculpés de viol collectif et meurtre. L'indignation suscitée par ce cas et celui d'une autre jeune femme, violée par deux hommes et décédée, jeudi, sur le chemin de l'hôpital, a provoqué d'importantes manifestations réclamant la protection aussi bien des femmes que des Dalits. Le chef de l'État de l'Uttar Pradesh, Yogi Adityanath, a annoncé, vendredi soir, la suspension du chef de la police locale et de quatre autres policiers. Ce moine hindou, proche du Premier ministre nationaliste hindou, Narendra Modi, a également annoncé que la famille de la victime, les accusés et les policiers suspendus devraient tous passer au détecteur de mensonge et subir des tests pour vérifier qu'ils n'étaient pas drogués.