Les violeurs de la jeune indienne décédée vendredi dernier seront aujourd'hui inculpés pour homicide. Hier, de nouvelles manifestations dénonçant ce crime ont eu lieu en Inde. Hier, des milliers de femmes sont descendues dans les rues de New Delhi en direction de Raj Ghat, mémorial du Mahatma Gandhi. Sheila Dikshit, la chef du gouvernement de l'Etat de Delhi, a participé à cette marche. Il s'agit d'une nouvelle manifestation parmi d'autres, plus ou moins pacifistes, qui se sont succédées en Inde depuis quelques semaines suite au viol collectif d'une jeune étudiante le 16 décembre dernier. La jeune fille est morte vendredi à l'hôpital de Singapour où elle a été transférée pour des soins intensifs la semaine dernière. La peine de mort pour les violeurs Après le décès de l'étudiante indienne, dont le nom n'a toujours pas été dévoilé, les violeurs sont maintenant poursuivis pour meurtre. Les charges seront officiellement émises aujourd'hui. Ils risquent la peine de mort pour homicide, comme l'indique le code pénal indien. L'un deux serait mineur, et donc trop jeune pour être condamné à la peine de mort. Dans cette affaire, les violeurs risquent la peine de mort pour homicide mais certains manifestants et politiciens souhaiteraient que la peine de mort soit établie pour certains viols. La loi indienne punit le viol par une condamnation à la prison à vie. Les partisans de la peine de mort pour viol appellent à l'organisation d'une réunion extraordinaire du Parlement afin de faire passer de nouvelles lois. D'autres suggèrent la castration chimique pour ce genre de crimes. Enfin, une proposition a été faite pour exiger des tribunaux de traiter ce genre d'affaires dans un délai de 90 jours. Une série de mesures visant à renforcer la sécurité des femmes dans la ville a été annoncée il y a quelques jours, incluant des patrouilles policières, le contrôle des chauffeurs de bus et l'interdiction de vitres teintées ou de rideaux dans les bus. La semaine dernière, une commission d'enquête avait été créée. Elle sera dirigée par un juge à la retraite, Chidambaram Palaniappan et aura pour objectifs d'identifier les manquements éventuels de la part des autorités, d'établir les responsabilités, et de proposer des amendements à la loi actuelle. La police est d'ailleurs mise en cause dans cette affaire par l'opinion publique indienne. On l'accuse de ne pas prendre au sérieux les plaintes des femmes victimes de viol ou de harcèlement. Selon les chiffres officiels, une femme est violée à New Delhi toutes les 14 heures. * Tweet * * *