L'explosion d'une bombe hier à la Haute Cour de la capitale indienne New Dehli a fait au moins neuf morts et une cinquantaine de blessés. Le pays est confronté à une vague d'attentats ces derniers mois. Une bombe, cachée dans un attaché-case, a explosé mercredi matin à la Haute Cour de New Delhi. Au moins neuf personnes ont été tuées et 50 autres blessées. L'attentat n'a pas été revendiqué dans l'immédiat. Mais peu de temps après, les enquêteurs ont fait savoir que l'explosion était l'œuvre d'un groupe islamiste du nom de Harkat-ul-Jihad-Islami, un groupe déjà impliqué dans de précédentes attaques terroristes en Inde. Le ministre de l'Intérieur Palaniappan Chidambaram a déclaré devant le Parlement qu'il était «déterminé à retrouver les auteurs de ce crime horrible et les traduire en justice». Près d'une centaine de personnes attendaient au guichet d'entrée du tribunal pour prendre leur laissez-passer et déposer leur requête lorsque la déflagration s'est produite. L'explosion a secoué le bâtiment, poussant les avocats et les magistrats à quitter les lieux, a expliqué Sanjiv Narula, un avocat qui n'était pas à l'intérieur du tribunal. «Il y avait de la fumée partout. Les gens couraient, criaient. Il y avait du sang partout», a affirmé un autre témoin. Cet attentat survient alors que la capitale indienne était pourtant en état d'alerte pour la session parlementaire. Une première explosion avait déjà visé cette même Haute Cour de New Dehli au mois de mai. Selon un message envoyé par courrier électronique au médias indiens, les auteurs de cet attentat «demandent aux autorités indiennes d'annuler la peine de mort prononcée contre Mohammed Afzal Guru, un Indien du Cachemire qui avait perpétré un attentat contre le Parlement indien en 2004». «Ce message doit être étudié sérieusement parce que Harkat-ul-Jihad-Islami est un groupe terroriste de premier plan», a déclaré le directeur général de l'agence fédérale d'investigation (NIA).