Le MEFRA (département de l'Economie et des Finances) a publié le rapport préalable au budget. Ceci s'inscrit dans la dynamique globale de l'amélioration du processus de formulation du budget. L'objectif de ce document est d'ouvrir le débat sur le budget selon une approche triennale et de permettre au Parlement de préparer l'examen du PLF 2021 tout en assurant une meilleure cohérence entre le budget et les orientations de la politique économique. Le PLF 2021 met en avant les priorités à mettre en oeuvre dans une perspective de dépasser les répercussions négatives de la pandémie, tant sur le plan économique que social. Il fait suite à la mise en oeuvre de la LFR pour l'année budgétaire 2020, adoptée le 20 juillet 2020, qui s'est imposée compte tenu des déséquilibres provoqués par l'impact économique de cette crise sanitaire. Les dispositions qui y sont prises, ayant tenu compte pour une large part des différentes contraintes au niveau national et international, ont consisté une base de préparation pour la phase qui s'en est suivie. Le PLF 2021 donne ainsi la priorité à la relance de l'économie, la généralisation de la couverture sociale à l'ensemble des citoyens dans un horizon de 5 ans ainsi que la reforme du secteur public et la rationalisation de la gestion de l'administration. En parallèle, le PLF 2021 serait aussi l'occasion de confirmer la poursuite des grands chantiers durables, notamment le maintien des efforts d'investissement. A travers la concrétisation du PLF 2021, la croissance économique devrait se situer à 4,8% en 2021, après une récession estimée à -5,8% en 2020. Et ce, en se basant sur un ensemble d'hypothèses qui tiennent compte du contexte actuel exceptionnel difficile, marqué par la propagation du coronavirus et ses conséquences sur la santé, ainsi que par ses répercussions économiques et sociales négatives. Ces hypothèses fixent, notamment, la production céréalière à 70 millions de quintaux et le cours du gaz butane à 350 dollars la tonne. A l'horizon 2023, les projections tablent sur un redressement progressif de l'activité économique nationale pour enregistrer une croissance de 4,6% prévue en 2023 et une croissance annuelle moyenne de 4,5% au cours de la période 2021-2023. Ce rapport est structuré autour de trois grandes parties. La première partie est consacrée à l'analyse de l'évolution récente de l'économie marocaine dans le contexte mondial ainsi que les perspectives des principaux indicateurs macroéconomiques. La seconde partie met l'accent sur la situation de l'exécution budgétaire de l'année 2019 et des projections révisées des finances publiques de l'année 2020 et enfin, la dernière partie décrit les orientations et les perspectives budgétaires 2021-2023.