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Projet de loi de Finances 2021 : Les raisons de l'optimisme mesuré de Benchaâboun (vidéo)
Publié dans L'observateur du Maroc le 30 - 09 - 2020

Mohamed Benchaâboun, ministre de l'Economie, des finances et de la réforme de l'administration

Voici les chiffres clés à retenir du projet de loi de Finances 2021 et de l'exécution de la loi de Finances de 2020 au terme des huit mois écoulés. En exposant ces tableaux de bord, le ministre de l'Economie, des finances et de la réforme de l'administration a fait preuve d'un optimisme mesuré. Mohamed Benchaâboun a bien précisé que tout dépendra de l'évolution de la crise pandémique.
« Compte tenu du scénario du Fonds monétaire international (FMI) concernant la reprise de l'économie mondiale (+5,2%), en particulier dans la zone euro (5,3%), la croissance économique nationale devrait s'établir à 4,8% », a indiqué Mohamed Benchaâboun. Le ministre de l'Economie, des finances et de la réforme de l'administration s'exprimait lors de présentation l'exécution de la LF-2020, le projet de loi de finances (PLF-2021) et la programmation budgétaire triennale. Il avait en face de lui, des membres de la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants.
Le ministre a tout de même nuancé son optimisme. La croissance annoncée ne pourrait pas compenser complètement la contraction économique de 2020. Laquelle est prévue à -5,8% et ce, en raison du report de la reprise de certains secteurs. parmi les secteurs les plus impacts, le tourisme et les activités connexes. Il en résulté une forte détérioration du marché du travail et des investissements des sociétés.
Benchaâboun a fait savoir que la valeur ajoutée agricole devrait progresser de 11%, sous l'hypothèse d'une récolte céréalière de 70 millions de quintaux (qx) et compte tenu des prévisions du ministère de l'Agriculture qui font état d'une hausse de la production des agrumes (29%) et celle d'olives (14%).
Il a également mis l'accent sur la nécessité de mettre une place une politique basée sur l'appui de la relance économique via l'investissement public, le renforcement de l'emploi, le soutien du financement, ainsi que sur l'élaboration de stratégies sectorielles dédiées aux secteurs les plus touchés à travers « le pacte pour la relance économique et l'emploi ».
S'agissant de la programmation budgétaire triennale, Benchaâboun a indiqué que la croissance économique devrait se situer à 4,2% en 2022, avant d'atteindre 4,6% en 2023.
Dépenses supplémentaires
Les priorités relatives à l'élaboration du Projet de Loi de finances (PLF) 2021 nécessiteront des dépenses supplémentaires de l'ordre de 33 milliards de dirhams (MMDH), a indiqué, lundi à Rabat, le ministre de l'Economie, des Finances et de la Réforme de l'Administration, Mohamed Benchaâboun.
Ces priorités portent sur l'opérationnalisation des Hautes Orientations Royales (14,6 MMDH), la mise en priorité des secteurs de la santé et de l'éducation (5 MMDH) et la gestion des dépenses incompressibles (13,6 MMDH), a précisé Benchaâboun dans une présentation devant la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants.
Il a, en outre, rappelé que parmi les enjeux inhérents à l'élaboration du PLF 2021 figure la mise en œuvre des trois Hautes Orientations Royales, contenues dans le dernier discours du Trône, à savoir le lancement de la première phase du chantier de généralisation de la couverture sociale, le lancement d'un programme ambitieux de relance de l'économie nationale et le lancement d'une réforme profonde du secteur public.
Les objectifs du chantier de généralisation de la couverture sociale concernent notamment la généralisation de l'assurance maladie obligatoire à partir de janvier 2021, la généralisation de la retraite en faveur de la population active, qui ne dispose pas actuellement de couverture sociale, ainsi que de l'indemnité de perte d'emploi en faveur de la population active, a relevé le ministre. La feuille de route de cette réforme comprend, entre autres, la révision du cadre réglementaire de la couverture médicale de base, à travers l'amendement de la loi 65-00, la création d'une nouvelle assurance maladie obligatoire pour la population nécessiteuse qui bénéficie actuellement du Ramed et l'engagement de mesures à même d'accélérer la couverture médicale au profit des travailleurs indépendants, des personnes qui exercent une activité libérale et des non-salariés, a-t-il souligné.
S'agissant de la gouvernance de la réforme, le ministre a mis l'accent sur la nécessité d'impliquer l'ensemble des acteurs et d'améliorer la gouvernance des régimes de couverture sociale dans l'optique de leur intégration dans un seul pôle qui gère la protection sociale au Maroc.
Quant au plan ambitieux de relance économique, Benchaâboun a relevé que sa mise en œuvre nécessitera la mobilisation de 10 MMDH pour la mise en place de mécanismes de garantie au profit des entreprises les plus impactées par la crise, ainsi que l'accompagnement de la compagnie Royal Air Maroc en allouant 1,17 MMDH en 2021 contre 700 millions de dirhams l'année en cours.
Secteurs prioritaires
Le projet de loi de Finances (PLF) 2021 vise à accorder une priorité aux secteurs de la santé et de l'éducation, en leur affectant un budget additionnel de 5 milliards de dirhams (MMDH), a annoncé, lundi à Rabat, le ministre de l'Economie, des Finances et de la Réforme de l'Administration, Mohamed Benchaâboun.
Lors de son intervention devant la commission des Finances et du développement économique à la Chambre des représentants, Benchaâboun a souligné que l'élaboration du PLF 2021 porte sur un ensemble d'enjeux, faisant savoir que 5.500 postes budgétaires seront réservés au secteur de la santé, en augmentation de 1.500 postes par rapport à 2020, alors que 17.000 postes seront accordés au secteur de l'éducation (+2.000 postes).
Benchaâboun a fait également état d'une augmentation des dépenses de matériel de 717 millions de dirhams (MDH) et de 3 MMDH au profit respectivement des budgets des départements de la santé et de l'éducation, ajoutant que les dépenses d'investissement seront revues à la hausse de 850 MDH pour le secteur de la santé et 528 MDH pour celui de l'éducation.
Concernant les contraintes et les défis liés à la préparation du PLF 2021, le ministre a évoqué certaines charges incompressibles, se traduisant par une hausse de 8,5 MMDH au titre de la masse salariale (impact du dialogue social, régularisation des promotions..), une hausse de 1,5 MMDH au titre de l'organisation des élections, une hausse de 2 MMDH au titre des charges de la compensation et de 1,6 MMDH au profit des régions dans le cadre la mise en œuvre de la régionalisation avancée. « Si l'on tient compte de toutes ces données, il y aura un total de 13,6 MMDH sous forme de charges additionnelles », a fait remarquer le ministre.
Au delà de ces charges incompressibles, le ministre a estimé que l'année 2021 connaitrait un repli de 20 à 25 MMDH des recettes fiscales sur fond de répercussions de la crise, soulignant que ces contraintes impliquent la prise de mesures à même de garantir la soutenabilité des équilibres financiers et d'assurer les marges nécessaires au lancement des réformes structurelles pour la relance post-crise.
S'agissant de la restructuration des Etablissements et Entreprises Publics (EEP), Benchaâboun a mis en avant la création d'une agence nationale pour la gestion stratégique des participations de l'Etat et le suivi de la performance des établissements publics pour consolider le rôle de l'Etat en tant qu'actionnaire, renforcer la bonne gouvernance au niveau des EEP, garantir la gestion stratégique des participations de l'Etat et suivre l'efficacité opérationnelle des établissements publics.
Et de préciser, dans ce sens, la nécessité d'explorer des ressources additionnelles à travers une gestion active des domaines de l'Etat et le recours à des mécanismes innovants de financement et à des partenariats public-privé.
Catastrophique année 2020
L'exécution de la loi de Finances (LF) au titre de l'exercice 2020 dégage, à fin août dernier, une baisse des recettes de 13,8 milliards de dirhams (MMDH), soit de 8,8% par rapport à la même période un an auparavant, a fait savoir, lundi à Rabat, le ministre de l'Economie, des finances et de la réforme de l'administration, Mohamed Benchaâboun.
Au détail, les recettes fiscales ont reculé de 11,5 MMDH (ou de 8,3%) au terme des huit premiers mois de cette année, a précisé Benchaâboun qui présentait devant la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants, l'exécution de la LF-2020, le projet de loi de finances (PLF-2021) et la programmation budgétaire triennale. Et d'ajouter que l'impôt sur le revenu (IR) a accusé une baisse de 1,9 MMDH, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 3,7 MMDH, la taxe à la consommation (2,5 MMDH) et les droits d'enregistrement et timbres (2,4 MMDH), tandis que les recettes non fiscales se sont repliées de près de 2,3 MMDH. Parallèlement, Benchaâboun a relevé que les dépenses ont augmenté de 9 MMDH, soit de 5,8%, tandis que les frais d'émission ont régressé à environ 40 MMDH, notant que le taux d'achèvement a atteint 56,4%.
Compte tenu de ces évolutions, le déficit budgétaire s'est aggravé de 15,8 MMDH, a-t-il indiqué. Hors fonds spécial pour la gestion de la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19), ce déficit ressort à 55,5 MMDH, soit une hausse de 25%.
En outre, le ministre a fait savoir que le gouvernement révisera ses prévisions de croissance économique à -5,8% à fin 2020, notant que ces prévisions dépendent de la situation épidémiologique du Royaume.
Benchaâboun a, par ailleurs, souligné que la valeur ajoutée du tourisme a chuté de 50%, alors que celles du transport et du commerce ont baissé respectivement de 12% et 9,1%, ce qui a impacté négativement le produit intérieur brut (PIB). Au volet du financement de l'économie, le ministre a fait état d'une hausse des crédits bancaires de quelque 29 MMDH durant les sept premiers mois de 2020 et ce, en faveur des entreprises et des particuliers, ainsi que d'une diminution du taux d'intérêt à 4,58% en moyenne. Pour ce qui est de l'inflation, Benchaâboun a estimé qu'elle devrait atteindre 0,6% au terme de cette année contre 0,2% en 2019, tandis que le chômage dépasserait les 13% à fin 2020.
« Nous présentons aujourd'hui les enjeux et les défis auxquels nous faisons face et ce, conformément à la loi organique des finances. Nous sommes en train de préparer un projet d'orientations pour le présenter au Conseil des ministres, ainsi que le projet de loi de finances au titre de l'exercice 2021 », a-t-il dit. Cette crise, a soutenu le ministre, constitue une occasion d'accélérer plusieurs réformes structurelles et sectorielles, ajoutant que cela nécessite un consensus autour des priorités.
Avec MAP


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