L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a annoncé, jeudi, avoir aidé 85 migrants du Burkina Faso et du Bénin à rentrer en toute sécurité d'Algérie par un vol spécifique de retour volontaire. Selon un communiqué de l'organisation, cette opération a été réalisée dans le cadre de la coordination avec l'Algérie et les pays d'origine. La même source a précisé que le vol a décollé de l'aéroport international Houari Boudemiene d'Alger et a atteint sa destination finale Porto-Novo (Bénin) après une escale à Ouagadougou, ajoutant que parmi ces migrants figuraient seize femmes et cinq enfants. Elle a fait savoir que depuis le début du COVID-19 et les restrictions de voyage qui en découlent, de nombreux migrants font face à des difficultés économiques, les laissant dans des situations difficiles, et ayant besoin d'assistance. Les migrants, qui pour la plupart attendent le départ depuis le mois de mars, ont contacté l'OIM et leurs ambassades respectives pour demander une assistance administrative et financière pour faire usage de leur droit de rentrer chez eux et de retrouver leurs familles, a rappelé le communiqué. L'ambassade du Burkina Faso en Algérie ainsi que l'ambassade du Bénin au Maroc ont délivré les documents de voyage nécessaires à tous les migrants en temps voulu avant leur départ grâce à un soutien consulaire à distance, a-t-il précisé . Il s'agit de la troisième opération de retour volontaire facilitée par l'OIM au cours des trois derniers mois pendant le COVID-19. Depuis juillet, 194 migrants ont bénéficié d'opérations de retour volontaire au Mali, au Côte d'ivoire, en Guinée et au Libéria. La même source a fait savoir qu'en Juillet, 84 migrants sont rentrés en toute sécurité d'Algérie au Mali tandis qu'en août 114 migrants ont bénéficié d'une aide au retour volontaire au cote d'Ivoire, Guinée et au Liberia. Elle a rappelé que les restrictions de voyage en place depuis la mi-mars ont été exceptionnellement levées après l'approbation des autorités d'autoriser les migrants à rentrer chez eux. Elle considère que vu la complexité du processus d'Aide au retour volontaire et à la réintégration (AVRR), les migrants devront bénéficie d'une approche intégrée qui s'adresse à la fois aux besoins des individus et des communautés d'une manière mutuellement avantageuse en répondant aux priorités identifiées par les autorités locales, les migrants et leurs communautés d'accueil. L'aide au retour, rendue possible grâce au soutien du Fonds fiduciaire d'urgence de l'Union européenne pour l'Afrique, des Pays-Bas et du Royaume-Uni, peut comprendre une orientation et une formation, des salons de l'emploi, des groupes de discussion ou des séances de conseil et également répondre aux besoins sociaux et psychosociaux, souligne le communiqué.