A fin juillet 2020, les dépenses globales ont augmenté de 2,5% pour atteindre 169,3 milliards de dirhams, incorporant une hausse des dépenses ordinaires, compensant le recul des dépenses d'investissement et l'augmentation de l'excédent des comptes spéciaux du Trésor. Le taux d'exécution des dépenses ordinaires s'est établi à 59,1% des prévisions de la Loi de Finances Rectificative 2020, pour se situer à 140,2 milliards de dirhams à fin juillet 2020, enregistrant une hausse de 5,5%, souligne la DEPF dans sa récente note de conjoncture. Cette évolution a concerné ses différentes composantes à l'exception des charges de compensation. Les dépenses de biens et services se sont accrues de 7,6% et se sont concrétisées à hauteur de 57,6%, pour s'établir à 113,4 milliards de dirhams. Cette évolution recouvre un accroissement des dépenses de personnel de 7,1% à 78,1 milliards de dirhams, soit un taux d'exécution de 57,4%, et de celles des autres biens et services de 8,7% à 35,3 milliards de dirhams, soit un taux de réalisation de 58%. De leur côté, les charges en intérêts de la dette, exécutées à hauteur de 65,2%, ont enregistré une légère hausse de 0,4% pour atteindre 18,5 milliards de dirhams, incorporant une hausse de celles de la dette extérieure de 3,5% à 2,2 milliards de dirhams et une stagnation de celles de la dette intérieure à 16,3 milliards de dirhams. En revanche, les charges de compensation ont reculé de 8,1% pour se situer à 8,3 milliards de dirhams, enregistrant un taux de réalisation de 70,3%, en relation avec la baisse des cours mondiaux de gaz butane. Elles ont représenté 5,9% des dépenses ordinaires contre 6,8% l'année dernière. Au total, l'évolution des recettes et des dépenses ordinaires à fin juillet 2020 a dégagé un solde ordinaire négatif de 12,9 milliards de dirhams, après qu'il ait été positif de 8 milliards de dirhams à fin juillet 2019. S'agissant des dépenses d'investissement, elles ont reculé de 3,3% pour s'établir à 36,1 milliards de dirhams, enregistrant un taux de réalisation par rapport aux prévisions de la LFR de 50,7%. Cette évolution s'explique essentiellement par la baisse des dépenses au titre des budgets ministériels.