Le prototype d'un lit de réanimation, conçu et fabriqué au Maroc conformément aux standards internationaux en termes de sécurité et de performance et à un prix compétitif, a été présenté jeudi soir à Casablanca, en présence du ministre de l'Industrie, du commerce, de l'économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy. Ce projet pionnier constitue une alternative viable et accessible aux lits importés, permettant au Maroc de faire face aux défis de la pandémie du Covid-19 à un coût compétitif dans un contexte de pénurie de ce type de lits dans certaines régions du monde, ainsi que de fournir éventuellement d'autres pays, notamment en Afrique. A cette occasion, M. Elalamy s'est félicité de ce lit marocain qui est de 30% à 75% moins cher de ce qui est importé de l'international. Il a, dans ce sens, mis en avant l'importance de la promotion de la production nationale qui peut être un substitut aux importations. Pour sa part, le directeur général d'Altran au Maroc et de MG2 Engineering, Idriss Elasri, a souligné que « plus de 10.000 heures de travail et près de 50 réunions collaboratives en mode visioconférence ont été nécessaires pour parvenir à ce résultat, malgré le confinement et l'application des mesures barrières ainsi que des règles de distanciation », a-t-il fait valoir. Ce lit de réanimation est conforme aux normes internationales en particulier IEC 60601-2-52 pour la sécurité des patients. Développé en neuf semaines, ce prototype dispose d'une structure métallique conçue en 3D, aux normes sanitaires et médicales avec un savoir-faire d'industrialisation maîtrisé au Maroc. Quant à la partie électronique, elle intègre des solutions existantes sur le marché et permet au personnel soignant, grâce à une console de contrôle multimédia, d'effectuer les manipulations nécessaires aux patients en réanimation. L'équipe du projet compte, en plus des ministères de l'Industrie et de la Santé, Altran, Maroc bureau, GroupElec Engima, Richbond, Aviarail, EFOA, le Centre d'études et de recherches des industries métallurgiques, mécaniques, électriques et électroniques (CERIMME) et le Centre Technique des Industries du Bois et de l'Ameublement (CTIBA). Elle se penche à présent sur l'élaboration d'une stratégie d'industrialisation en privilégiant le recours à des composants fabriqués localement.