Au deuxième trimestre 2020, période marquée par le prolongement du confinement total jusqu'au 11 juin 2020, le volume de l'emploi a enregistré une perte de 589.000 postes. Cette perte résulte d'une baisse de 520.000 postes en milieu rural et de 69.000 postes en milieu urbain, contre une création annuelle moyenne de 64.000 postes au cours des trois dernières années. L'emploi rémunéré a canalisé 264.000 des postes perdus au niveau national (-31.000 postes en milieu urbain et -233.000 en milieu rural). Quant à l'emploi non rémunéré, il s'est contracté de 325.000 postes, conséquence d'une perte de 38.000 emplois en zones urbaines et de 287.000 en zones rurales. Cette évolution a concerné tous les secteurs d'activité, notamment, l'agriculture, forêt et pêche (-477.000 postes), les services (-30.000 postes), l'industrie y compris l'artisanat (-69.000 postes) et, de manière moins prononcée, le BTP (-9.000 postes). Dans ces conditions, le taux de chômage a atteint, durant le deuxième trimestre 2020, 12,3%, en augmentation de 4,2 points par rapport à l'année précédente. Dans les villes, ce taux s'est situé à 15,6%, après 11,7% un an plus tôt et à 7,2% en zones rurales, après 3%. Cette augmentation du taux chômage a été enregistrée exclusivement parmi les personnes ayant déjà travaillé, dont la plus forte a été marquée parmi les jeunes âgé de 15 à 24 ans (+11,2 points à 33,4%).