Le gouvernement parallèle des jeunes (GPJ) a plaidé pour la révision du cadre juridique et l'intégration des nouvelles technologies pour réformer le système de planification urbaine en profondeur, en prévision de la période post-Covid19. Dans un mémorandum sur l'Aménagement et Urbanisme Post-Covid19, le GPJ a appelé à la nécessité de réformer le système de planification en profondeur en mettant à disposition un plan de relance du secteur qui repose sur neuf piliers, à savoir l' »urbanisme réglementaire », l' »urbanisme digital-smart », l' »urbanisme pour des territoires sûres », l' »urbanisme écomobilité », l' »urbanisme citoyen », l' »urbanisme compétitif », l' »urbanisme – résidentielle », l' »urbanisme résilient » et l' »urbanisme à l'échelle du quartier ». Pour ce qui de l' »urbanisme réglementaire », le gouvernement parallèle des jeunes a mis l'accent sur l'importance de l'amendement de la loi 12-90 relative à l'urbanisme, notamment en intégrant les nouveaux concepts d'urbanisme opérationnel et d'urbanisme négocié, en créant un comité de suivi et de mise en œuvre des projets inhérents du plan d'aménagement, en réglementant les plans d'occupation du sol comme étant le point référentiel qui décrit la réalité des lieux avant projection urbanistiques et en fixant les durées des phases d'étude, d'instruction et d'approbation des documents d'urbanisme, tout en permettant une marge de fluidité. Au sujet de l' »urbanisme digital-smart », il a préconisé le recours à la construction numérique 3D ou le Building Information Modeling « BIM-CITY » et au « MY 3D-CITY-ModelBuilder » pour innover la phase de l'enquête publique du projet du plan d'aménagement et au couplage de la réalité augmenté et la réalité virtuelle, qui est à même de révolutionner le secteur du tourisme et mettre en valeur les repères touristiques à grande valeur patrimoniale et architecturale, notamment les sites classés et les plus visités. Le troisième pilier intitulé « urbanisme pour des territoires sûres » repose, quant à lui, sur un plan local de sécurité urbaine par ville ou quartier, permettant de cartographier les zones d'insécurité urbaines et de prévenir des scénarios d'intervention, souligne le document, précisant qu'il s'agit d'un outil interactif de prévention contre les actes de violence, ayant pour objet de rassurer le citoyen quant à sa sécurité. Concernant l' »urbanisme Ecomobilité », le GPJ préconise la confection du plan de déplacement et de circulation douce (pistes cyclables et piétonnes), visant à réduire la pression sur les transports publics et garantir le respect des mesures de protection des individus, notamment la distanciation physique difficilement gérée dans les transports publics. Évoquant l' »urbanisme citoyen », le document souligne la nécessité d'inclure les jeunes dans le système de gouvernance par la création du conseil communautaire de la ville, conformément aux recommandations du sommet de l'Africité-2018 qui appelle à impliquer les jeunes dans la fabrication de la ville, alors que pour l' »urbanisme compétitif », le GPJ propose l'élaboration d'un référentiel pour la localisation des zones industrielles, agricoles, logistiques ou d'activités, pour relancer l'investissement et améliorer l'attractivité des territoires. Le huitième pilier est relatif à l' »urbanisme – résidentielle » qui vise à offrir un logement décent à la classe moyenne, en innovant en termes de matériaux de construction pour un logement abordable et durable qui satisfait les aspirations de la classe destinataire de ce type de logement, en élaborant un cahier des prescriptions architecturales et techniques référentiel précisant la composition du logement de la classe moyenne (superficie de logement, hauteur, les types de matériaux écologiques et énergétiques et de moindre coût), avec une subvention de l'Etat stipulé au niveau de la loi de Finance et en instaurant une stratégie nationale dédiée au logement de la classe moyenne (cadrage juridique, fond de subvention, la population bénéficiaire, partenariat etc.), entre autres. Le document met en évidence, également, le pilier relatif à l' »urbanisme résilient » qui s'assigne pour buts de prévoir des villages publics médicaux, écologiques et durables dans des zones loin de la pollution, du bruit sonore et des quartiers médicaux au sein des villes et bâtir une industrie médicale en prévoyant des laboratoires de recherche scientifique, des instituts de formation en ingénierie biomédicale (allier ingénierie et médecine) à rayonnement africain et international et de préparer les gens à être résilients aux attaques sanitaires. L'»urbanisme à l'échelle du quartier » a pour objectif, quant à lui, de raviver les espaces publics à moindre coût, afin de dynamiser les espaces publics en reconstruisant leur mémoire et en les transformant en lieux d'expression des talents des jeunes, d'événements culturels et de débats citoyens, ainsi que de revisiter l'habitat (collectif ou individuel), en encourageant les lots ouverts pour favoriser plus d'espaces à ciel ouvert, en créant plusieurs entrées ou sorties (qu'on peut fermer ou utiliser selon le besoin) et en multipliant les espaces de circulation horizontale et verticale, afin de minimiser le contacte en cas de crise sanitaire, lit-on dans le mémorandum.