Pays le plus endeuillé au monde par le coronavirus, les États-Unis ont franchi mercredi le cap des 150 000 morts tandis que le Brésil déplore 90.000 décès. La récession économique, elle, s'étend dans plusieurs pays du monde. Bilan mondial le 29 juillet : 660 787 morts. La pandémie de Covid-19 n'épargne quasiment aucun pays et le bilan ne cesse de grimper dans le monde depuis décembre. Aux États-Unis notamment. Cinq mois après leur premier cas de Covid-19, ils déploraient, le 29 juillet, quelque 150 000 morts. Le pays a enregistré mercredi près de 1 270 morts supplémentaires en une journée, et plus de 68 000 nouveaux cas. Plusieurs États comme la Californie, le Texas et la Floride ont dû faire marche arrière sur la réouverture de leur activité. Au Brésil, deuxième pays où le Covid-19 tue le plus au monde après les Etats-Unis, le bilan a grimpé mercredi à 90 134 morts et un nombre très élevé de nouvelles contaminations en une journée a été enregistré (69 074), selon le ministère de la Santé. Des données officielles d'autant plus inquiétantes qu'elles paraissent sous-évaluées aux yeux des scientifiques alors que le pays pratique très peu de tests. Le bilan s'alourdit à 90 000 décès au Brésil, qui rouvre ses frontières. En Chine, d'où est partie la pandémie fin 2019, les autorités ont annoncé mercredi 101 nouveaux cas de contamination, le plus lourd bilan en trois mois, alors que salles de sport, bars et musées étaient fermés dans les zones les plus touchées. En Russie, Moscou veut « éviter d'imposer un nouveau régime de restrictions » après avoir prescrit un long confinement pendant tout le printemps, dans la capitale notamment. Selon les statistiques officielles la Russie a enregistré un total de à 828 990 cas, dont 13 673 ont été mortels. L'impact économique de la pandémie est dévastateur dans plusieurs régions du monde. Aux États-Unis notamment, où plusieurs millions de personnes sont au chômage. « Cette pandémie est le plus grand choc pour l'économie américaine de mémoire humaine », a souligné mercredi le président de la Banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell. « Du plus bas niveau de chômage en 50 ans au plus haut niveau depuis 90 ans, et cela en deux mois », a-t-il encore relevé, exhortant les politiques à soutenir encore davantage les ménages et les entreprises. Les analystes s'attendent à l'annonce jeudi d'une chute inédite du PIB américain au 2e trimestre: au moins -35 %. Du jamais vu non plus pour l'Allemagne, qui devrait dévoiler jeudi un recul de son PIB de près de 10 %, la pandémie ayant entraîné le pays dans sa pire récession de l'après-guerre. Sur les côtes européennes, la crise sanitaire et économique liée au Covid-19 « engendre un flux exceptionnel de migrants économiques », a averti mercredi le ministère italien de l'Intérieur appelant l'Union européenne à se saisir de la question « immédiatement ». Plus de 11 000 migrants ont débarqué en Italie la semaine dernière. En France, les finances des collectivités locales vont subir un impact négatif d'environ 7,3 milliards d'euros cette année en raison des pertes de recettes fiscales et des surcoûts entraînés par la crise sanitaire. Le ministre de la Santé Olivier Véran a appelé les Français à « ne pas lâcher » les efforts pour éviter la « deuxième vague ». « C'est un peu la parabole du rocher de Sisyphe: on pensait avoir fini et le virus revient. Il nous faut un vaccin », a résumé le ministre. L'Insee a révélé jeudi qu'entre fin mars et début avril, l'épidémie avait engendré en Europe un pic de surmortalité de 50 % par rapport à une moyenne basée sur le nombre de décès la même semaine entre 2016 et 2019. Cette surmortalité a atteint 60 % en France, 155 % en Espagne, 91 % en Belgique.