Ils étaient en train de se reposer dans leur chambre d'hôtel, lorsque la police est venue frapper « de manière brutale » à leur porte. Ils, ce sont ces juristes espagnols, entre autres, membres d'un « collectif de soutien » aux bourreaux de Gdeim Izik dont les mains sont encore tachées de sang des éléments des forces de l'ordre, tombés sur le champs d'honneur en faisant leur devoir un certain 8 novembre 2010. « Ils nous ont demandé nos passeports, nous ont ensuite emmené au commissariat où ils ont confisqué nos téléphones portables », raconte au quotidien El Mundo, le président de « l'Association des juristes andalous pour le Sahara » (Ajasahara), l'avocat Francisco Serrano, par ailleurs ex maire de Montellano. Ce défenseur d'assassins de sang-froid, s'insurge contre leur interrogatoire, séparément, qui, selon lui aura duré plus de quatre heures, racontant au passage que l'un des leurs a souffert d'une chute et n'a « même pas eu droit aux soins médicaux». Ils ont finalement été expulsés, certains par voie maritime au port d' Algésiras, d'autres via Casablanca jusqu'aux Canaries et un autre via Rabat jusqu'à Madrid. Bon débarras, ne manqueront pas de dire certains. Et puis quoi encore, sous prétexte qu'ils soient des juristes, ils se croient tout permis ? Ils débarquent sans crier gare dans un pays souverain qui s'est débarrassé du joug colonial il y a plus d'un demi-siècle. Ils affichent publiquement et fièrement leur hostilité envers un pays qui « maltraite les prisonniers sahraouis ». En plus, ils se plaignent des coups brutaux à la porte qui leur ont valu un réveil tout aussi brutal, eux qui voulaient se reposer avant de commencer leur séjour « touristique » aux frais de milieux occultes. Et comble du comble, se croyant investis de tous les pouvoirs que leur accorde leur statut de « juriste du coin de rue », ils avaient même l'intention d'interroger des représentants de l'Union européenne, voire l'ambassadeur des Etats-Unis à Rabat, sur le sort réservé à leurs « prisonniers politiques sahraouis ». Pis encore, dans leur récit au quotidien El Mundo, ils n'ont pas évoqué, un seul instant, ne serait que par pudeur, le sort qui a été réservé aux 11 membres des forces de l'ordre et aux deux autres civils assassinés de sang-froid et dont les corps ont été piétinés, pissés et crachés dessus. Ceux-là, ou plutôt leur familles lesq uelles se voient à jamais privés de leurs bien-aimés, sans oublier les 159 blessés, ne méritent-ils pas eux aussi un collectif de juristes étrangers, ou un mot de sympathie et de compassion?. Ces hommes tombés sur le champ d'honneur en ne faisant que leur devoir, ne valent rien aux yeux de ces donneurs de leçons, ces néo colonialistes aveuglés par la propagande bien rodée d'une bande de mercenaires, de séparatistes et d'assassins aux ordres et à la solde d'une mafia de politiciens et généraux indéboulonnables à Alger. D'ailleurs, ce serait un secret de polichinelle que de dire que ces derniers s'activent, comme à l'accoutumée, en pareille période à la veille de la présentation du rapport du Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon sur le Sahara, question de mettre encore la pression et pour ce faire, tous les moyens sont bons. A ces « juristes » qui disent ne pas abandonner et qui feront tout pour retourner au Maroc défendre ces « assassins », on leur dit que la prochaine fois, le comité d'accueil sera constitué, outre des forces de l'ordre, des familles des victimes qui seront équipées de casseroles et de « zraouates » (gourdins) pour bouter hors du pays cette racaille. A bon entendeur salut.