Dans sa réponse détaillée, le Maroc affirme que le rapport d'Amnesty n'est pas dépourvu d'ambiguïté et demande de mettre à sa disposition les preuves de ses allégations. Le Royaume pointe la dérive de cette institution devenue un instrument maniable d'une politique «soft, mais extrêmement nocive. Les autorités marocaines ont «réfuté catégoriquement», vendredi 26 juin, les «allégations infondées» d'Amnesty International, selon qui le Maroc a piraté le téléphone d'un journaliste avec un logiciel espion, écrit le Monde ce 27 juin. Dans un communiqué, les autorités du royaume appellent l'ONG à «étayer» son rapport «par des preuves». Le directeur d'Amnesty au Maroc a été convoqué et il lui a été demandé de fournir «dans les plus brefs délais» ces preuves, écrit le journal français. La Razón, le quotidien espagnol généraliste, rappelle que les autorités marocaines affirment que les autorités ne voient pas de changement dans l'approche d'Amnesty International, regrettant ses glissements qui contredisent les règles d'engagement à défendre les droits de l'homme dans leur dimension universelle loin des calculs du lobby et des centres d'influence sans aucun lien avec la protection de ces droits. Supposée être apolitique, Amnesty ne respecte pas toujours les valeurs d'indépendance et de neutralité exigées. Elle ne peut en aucun cas être l'incarnation de la « société civile internationale », et encore moins le symbole d'une «conscience morale». Elle s'empare de la cause de citoyens porteurs de revendications et leur servir de caisse de résonance afin renforcer l'ampleur de leur action, pas toujours légitime. Pour plusieurs, le professionnalisme d'Amnesty s'est diminué au cours de ces dernières années au prix d'une certaine altération de son image. Elle est devenue un mouvement de contestation au lieu d'être un mouvement humanitaire. Elle se veut plus dogmatique et moins pragmatique. Elle se dit prête à travailler avec les États qu'elles considèrent comme des partenaires incontournables mais en les vouant aux gémonies.