Alors que les pays s'affairent à préparer des plans de relance pour l'après-coronavirus, les Nations unies mettent en garde contre un risque de décrochage entre les travailleurs, entreprises et économies dans le monde. « La pandémie de la Covid-19 a bouleversé le monde du travail. Aucun travailleur, aucune travailleuse, aucune entreprise sur la planète n'a été épargné », a rappelé le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, indiquant que des centaines de millions d'emplois ont été perdus depuis le début de la crise. Une crise qui a surtout frapper les plus vulnérables : travailleurs informels, femmes, jeunes, personnes en situation de handicap et petites et moyennes entreprises. « La crise qui sévit dans le monde du travail ne fait que raviver un foyer déjà ardent de mécontentement et d'anxiété », a dit M. Guterres, mettant en garde contre le chômage massif et la perte de revenus liés à la Covid-19. Deux conséquences de la pandémie qui érodent encore plus la cohésion sociale et déstabilisent les pays et les régions, sur le plan social, politique et économique. Durant cette pandémie, de nombreuses entreprises et leur personnel ont su s'adapter avec créativité à l'évolution des circonstances. Des millions de personnes sont passées du jour au lendemain au travail en ligne, souvent avec un succès surprenant. « Mais les plus vulnérables risquent de devenir encore plus vulnérables, et les pays et populations pauvres risquent de se laisser encore plus distancer », a prévenu le Secrétaire général.