Des troupes des deux puissances sont engagées, depuis le début de mai, dans plusieurs face-à-face tendus le long de leur frontière commune, principalement dans la région de haute altitude du Ladakh. L'armée indienne a annoncé, mardi 16 juin, qu'au moins trois de ses soldats avaient péri dans une «confrontation violente» avec l'armée chinoise sur la frontière disputée au Ladakh, dans le nord de l'Inde – source de vives tensions militaires depuis le mois de mai entre les deux géants asiatiques. La Chine a accusé l'Inde d'être responsable de l'incident en ayant franchi à deux reprises la frontière contestée, mais n'a pas publiquement fait état de morts de son côté. Des troupes des deux puissances sont engagées depuis le début de mai dans plusieurs face-à-face tendus le long de leur frontière commune, principalement dans la région de haute altitude du Ladakh. Une crise que les deux parties affirment vouloir «résoudre pacifiquement» par la voie diplomatique. A la suite de pourparlers entre des généraux des deux armées, il y a une dizaine de jours, un processus de désengagement militaire avait été convenu dans certaines des zones disputées au Ladakh. Au début de mai, des affrontements à coups de poing, pierres et bâtons avaient notamment opposé des militaires des deux pays dans la région du Sikkim (est de l'Inde). Les heurts avaient fait plusieurs blessés. Les troupes chinoises avaient aussi avancé dans des zones considérées par l'Inde comme situées sur son territoire au Ladakh, poussant New Delhi à dépêcher des renforts dans la région. L'Inde et la Chine ont plusieurs litiges territoriaux de longue date, dans les secteurs du Ladakh et de l'Arunachal Pradesh (est). Le dernier conflit ouvert entre les deux nations les plus peuplées de la planète remonte à la guerre éclair de 1962 dans l'Himalaya, qui avait vu les troupes indiennes rapidement défaites par l'armée chinoise.