La cour d'appel de Paris a émis mercredi un avis favorable pour la remise à la justice internationale de Félicien Kabuga. Il accusé d'être le « financier » du génocide au Rwanda et tente par tous les moyens d'être jugé en France au lieu du Rwa après plus de 25 ans de cavale. La cour d'Appel de Paris a décidé de remettre Félicien Kabuga à la justice internationale. La chambre de l'instruction de la cour d'appel qui était chargée d'examiner la validité du mandat d'arrêt émis par le Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MTPI), a ordonné sa remise à cette structure chargée d'achever les travaux du Tribunal international pour le Rwanda (TPIR). Kabuga, longtemps l'un des fugitifs les plus recherchés au monde, invoque son état de santé et la crainte d'une justice partiale pour refuser son transfert à Arusha, en Tanzanie, où siège le tribunal de l'ONU qui doit le juger pour génocide et crimes contre l'humanité. La semaine dernière, un juge du MTPI à La Haye, William Sekule, a estimé que le Rwandais devait être transféré à Arusha quand les conditions seraient réunies, rejetant une requête du procureur du MTPI qui souhaitait le transfert temporaire de Kabuga à La Haye compte tenu des restrictions de voyage mises en place à cause de la pandémie de Covid-19. Félicien Kabuga, arrêté le 16 mai en banlieue parisienne, est notamment accusé d'avoir créé, avec d'autres individus, les milices hutu Interahamwe, principaux bras armés du génocide de 1994 qui fit, selon l'ONU, 800.000 morts, essentiellement au sein de la minorité tutsi. Et d'avoir mis sa fortune à contribution pour acheminer des milliers de machettes aux miliciens. Kabuga, ancien président de la tristement célèbre Radio télévision libre des Mille collines (RTLM), qui diffusa des appels aux meurtres des Tutsi, conteste l'intégralité des sept chefs d'inculpations.