Après avoir annoncé devant la Chambre des représentants le rapatriement des Marocains bloqués à l'étranger, à raison de 300 ressortissants par semaine, le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb se rétracte et dément ses propres propos. Le ministre de la Santé, Khaled Ait Taleb a démenti, jeudi, ses propos à propos du rapatriement de 300 Marocains par semaine. Le ministre a affirmé que ces informations véhiculées par des supports médiatiques ont « été mal interprétées » par ces médias. Heureusement, ou malheureusement pour le ministre, la Chambre des représentants enregistre et diffuse ses séances aux citoyens. Voici la vidéo oú il annonce le rapatriement des Marocains bloqués à l'étranger par groupes de 300 personnes, et annonce la manière et la durée de l'isolement sanitaire auquel ils seront soumis. Un démenti pire que la bourde qu'il réfute. Le ministre de la Santé a longtemps été avare en informations à l'égard des Marocains bloqués à l'étranger. Au moment où il s'exprime enfin donnant une lueur d'espoir aux ressortissants bloqués depuis la mi-mars, il dément sa propre information, et discrédite les médias qui l'ont relayée pour s'absoudre. Est-ce réellement la faute aux médias, ou est-ce la faute au ministre qui s'est révélé être un piètre communicateur ? Selon le ministre le rapatriement de 300 Marocains bloqués chaque semaine n'est qu' « une démarche technique » initiée à titre provisoire par une commission technique. Pourquoi donc annoncer une démarche provisoire en utilisant une phrase affirmative, lors d'une session politique institutionnelle officielle, sans préciser son caractère primaire ? Le ministre a affirmé dans son démenti que des instructions ont été données pour trouver des solutions aux différentes problématiques en lien avec la propagation du nouveau coronavirus, y compris le dossier des Marocains coincés à l'étranger. Ce dernier semble donc être le dernier des soucis des autorités sanitaires, qui continuent de faire la sourde oreille aux Marocains bloqués à l'étranger, dont la plupart sont soumis à des problèmes d'argent, de santé, et d'hébergement, et qui se sentent délaissés par leur propre gouvernement.