L'opposition, majoritaire au conseil de la région du Drâa-Tafilalet, réclame un droit de vue sur les rapports effectués par les corps de contrôle ou d'inspection relatifs à la gestion financière du président Choubani entre 2016 et 2018. Les quatre groupes d'opposition à l'assemblée régionale de Draâ Tafilelt réclament un droit de regard sur les rapports relatifs à l'examen des budgets des années 2016, 2017 et 2018. Ils reprochent à la majorité présidée par El Habib Choubani du PJD (Parti justice et développement, islamiste) son autoritarisme, ses déclarations polémiques. Ils dénoncent également son rejet en bloc de leurs propositions pour des raisons non valables, sans qu'elles puissent être débattues une par une. L'opposition s'interroge aussi sur les raisons qui poussent Choubani à négliger dans ses tiroirs le schéma régional d'aménagement du territoire (SRAT) et le programme de développement régional (PDR), deux feuilles de route essentielles l'avenir de la région. «La gestion chaotique de la région par Habib Choubani, qui est “la région la plus pauvre du Maroc, n'est plus à prouver”» note l'opposition dans son communiqué. « Une fois de plus, ses agissements portent de lourdes conséquences sur l'exécution des budgets» a-t-on dénoncé. Pour l'exercice 2019, c'est un défaut d'information des élus qui avait été le centre d'âpres débats. L'opposition avait pointé en octobre l'absence d'information « suffisante » des conseillers régionaux pour voter tous les points du budget, en particulier les enveloppes financières destinées à certains projets d'ordre social. Elle dénonce l'incompétence de d'El Habib Choubani et son quinquennat « véritable dilapidation du temps politique ». Ces divergences avait entraîné l'annulation de l'ensemble de la délibération budgétaire. Les amendements de l'opposition sont à chaque fois réduits à la portion congrue et les mesures d'assainir les finances publiques de la région ne sont jamais déclenchées. El Habib Choubani, résidant à Harhoura, petite agglomération située en bordure de l'océan Atlantique, au sud de Rabat, la capitale, est accusé d'être éloigné des réelles préoccupations de sa population, et d'accentuer les »insuffisances tant de la gestion prévisionnelle des ressources et des compétences que du pilotage des projets sociaux ».