Abdelmajid Jabbour, qui vit en France, a été repéré par le Maroc en 2011. Cinq ans plus tard, il pourrait être le premier Marocain à « ramer » pour une médaille aux Jeux olympiques. Il doit concourir en ligne monoplace de canoë-kayak, l'équivalent du sprint. Ses bons résultats en Championnat du monde (demi finaliste en 2014 et en 2015) l'aideront sans doute à réaliser son rêve d'adolescent : concourir au JO sous le drapeau rouge et vert. «Depuis enfant, je cherchais à intégrer l'équipe nationale », confie ce père de famille franco-marocain. « J'aime mes deux pays mais il faut se rendre à l'évidence, j'aurai eu du mal à intégrer l'équipe de France en continuant mon métier. » affirme l'athlète au journal le Parisien, qui lui consacre un portrait dans son édition de ce dimanche 27 mars. Il vit en région parisienne et s'entraîne quatre heures par jour au pied des tours du Val-Fourré, avec les conseils des champions qui ont fait la réputation de son club, l'AS Mantaise, qui compte dans ses rangs Patrick Lefoulon, médaillé aux JO de Los Angeles en 1984. Spécialiste en Communication digitale, employé chez un fabricant d'aluminium qui le parraine, il vit sa passion sans tenir compte de la faible médiatisation de son sport, en France comme au Maroc. C'est son médecin de famille qui lui avait conseillé de pratiquer ce sport parce qu'il le jugeait trop frêle pour son âge. L'adolescent de 14 ans, natif de Mantes-la-Jolie, se lance alors dans l'aventure, sans se douter qu'un jour, il serait aux portes des JO de Rio.