Le président de la FRMCK a reproché au «secteur privé de ne pas mettre la main à la poche». Selon lui, il n'encourage pas les jeunes champions. Le Maroc participe aux JO à travers une «discipline délaissée» au niveau national. Il s'agit du canoë-kayak ! C'est grâce aux efforts de Hind Jamili que le Maroc sera présent cette année aux Jeux Olympiques de Rio de Janeiro. Née à Oyonnax, au sud-est de la France, d'une mère tangéroise et d'un père kabyle, Hind Jamili a décidé de représenter les couleurs du Maroc, après avoir obtenu les médailles d'or et d'argent au Championnat d'Afrique au Kenya en canoë-kayak. La jeune céiste-kayakiste a obtenu un soutien de la Fédération royale marocaine de canoë-kayak (FRMCK). Cette dernière prend en charge une partie des frais de déplacements de la jeune athlète et met également à sa disposition un certain nombre de dispositifs d'aides. Cependant, «le manque d'infrastructures et de clubs entrave le succès de ce sport, d'où l'insuffisante représentation du Maroc aux événements sportifs internationaux», s'inquiète Belabass El Mamoun, le président de la FRMCK. Il a ajouté que malgré les efforts du ministère de la jeunesse et des sports qui a, «en cinq ans, triplé ses subventions pour la discipline canoë-kayak, celles-ci demeurent insuffisantes». Au niveau des sponsors, El Mamoun a reproché au «secteur privé de ne pas mettre la main à la poche». Selon lui, il n'encourage pas les jeunes champions car il ne «sponsorise généralement que les grands athlètes marocains. Pourtant, avec 33 médailles en jeu aux JO, les chances sont plus importantes que celles du football puisqu'il ne peut obtenir qu'une seule», a-t-il précisé. Outre le soutien accordé aux jeunes céistes-kayakistes, l'une des valeurs fortes de la Fédération est «le respect de l'environnement», a assuré le président de la FRMCK. La Fédération contribue à valoriser et protéger l'environnement par la pratique du canoë-kayak. Ce sport promeut la découverte et l'exploration du milieu naturel. Or, «dès les préparations du lancement de l'aménagement de la vallée de Bouregreg, les bâtiments des clubs et les parcours nautiques du canoë-kayak ont été démolis», a confié Belaabass El Mamoun à ALM. Et d'ajoutant: «nous nous retrouvons désormais à la Marina de la capitale, pour une durée temporaire». Ces décisions «dévoilent le désintérêt porté à cette discipline», s'est-il indigné. Raniya El Meknassi (Journaliste stagiaire)