L'Organisation mondiale de la santé a déclaré, samedi, qu'il n'y avait actuellement « aucune preuve » que les personnes guéries du coronovirus et qui ont développé des anticorps étaient immunisés. Une mise en garde de plus concernant l'immunité des personnes déjà contaminées par le Covid-19. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré, samedi 25 avril, qu'il n'y avait actuellement « aucune preuve » que les personnes guéries du coronovirus et qui ont développé des anticorps étaient immunisés. Dans une note scientifique, l'agence des Nations unies a mis en garde les États contre la délivrance de « certificats d'immunité » aux personnes guéries car leur fiabilité ne pouvait être garantie. Certains gouvernements ont en effet émis l'idée de délivrer des documents attestant l'immunité des personnes sur la base de tests sérologiques révélant la présence d'anticorps dans le sang, de façon à déconfiner et à permettre peu à peu leur retour au travail et la reprise de l'activité économique. Le Chili a déclaré la semaine dernière qu'il commencerait à remettre des « passeports de santé » aux personnes réputées guéries. Mais l'OMS met en garde : « il n'y a actuellement aucune preuve que les personnes qui se sont remises du Covid-19 et qui ont des anticorps soient prémunies contre une seconde infection ». Cette pratique pourrait en fait augmenter les risques de propagation, certaines personnes guéries s'exposant sans précaution en pensant être protégées du virus. En Allemagne notamment, de vastes études sont déjà en cours et des dizaines de milliers de ces tests ont été réalisés à partir de prises de sang, comme à Berlin. Le niveau d'immunité de la population intéresse chercheurs et décideurs politiques à la recherche de stratégies efficaces et sûres pour le déconfinement progressif, dont le but sera aussi d'éviter une deuxième vague d'infections, potentiellement plus dangereuse que la première. Par ailleurs, si de vastes études comme celles en Allemagne peuvent permettre de déterminer la proportion de la population ayant été infectée, les limites des tests disponibles actuellement rendent néanmoins impossible de déterminer avec certitude la proportion de personnes réellement immunisées.