A l'instar des clients de la majorité des banques, les clients des sociétés fournissant des crédits à la consommation continuent de relever des coûts associés au report des échéances. Ces établissements ne font pas preuve de souplesse et de transparence envers les particuliers impactés par la crise épidémique. Pour accompagner les ménages en difficulté, plusieurs dispositifs ont été mis en place par le Comité de veille économique (CVE), dont le rééchelonnement des échéances, sans frais supplémentaires ni pénalités. Toutefois, en demandant un report des paiements, les clients des établissements de crédit à la consommation déclarent avoir accepté toutes les modifications résultant de ce report, notamment des frais supplémentaires. En signant le formulaire proposé par les établissements de crédit, les clients déclarent automatiquement accepter de façon irrévocable et inconditionnelle toutes les modifications résultant de cette suspension. Des modifications qui impacteront le tableau d'amortissement afférent audit crédit, notamment le montant de l'échéance, le capital restant dû et les intérêts. Rappelons que l'objectif principal de la mesure proposée par le CVE est de préserver les revenus des ménages. Toutefois, les modalités d'aménagement des crédits proposées par les entreprises ont abouti à des coûts supplémentaires à la charge des bénéficiaires. En effet, les intérêts intercalaires courus sur la période du report ont été comptabilisés. Par conséquent, les reports d'échéances ainsi que les arrangements, rééchelonnements et consolidations en découlant, aggravent davantage les difficultés structurelles que subissent les ménages suite à la crise actuelle.