Le Maroc a procédé hier à un tirage sur la LPL pour un montant équivalent à près de 3 milliards de dollars. Ce dernier est remboursable sur une période de 5 ans, avec une période de grâce de 3 ans, indiquent le ministère des Finances et Bank Al-Maghrib (BAM). Le tirage sur la ligne de liquidité sera mis à la disposition de Bank Al-Maghrib et affecté essentiellement au financement de la balance des paiements. Soulignons que le 17 décembre 2018, le Conseil d'administration du FMI a approuvé un accord avec le Maroc au titre de la Ligne de précaution et de liquidité d'un montant de 2,7 milliards de dollars sur 24 mois. Il s'agit du quatrième accord en six ans, le premier en août 2012 de 6,2 milliards de dollars, le deuxième de 5 milliards de dirhams en juillet 2014 et le troisième de 3,5 milliards en juillet 2016. La LPL a été mise en place pour la première fois par le FMI en 2011 afin de répondre de manière plus souple aux besoins de liquidité de pays membres qui affichent des « paramètres fondamentaux sains et un bilan solide » en matière d'exécution de la politique économique, mais qui restent vulnérables à certains égards. Cette ligne constitue donc une réserve de devises qui peut être utilisée seulement au cas d'une dégradation grave de la balance des paiements. Il s'agit d'un programme d'ajustement qui ne dit pas son nom. Ce ne sont que des conditionnalités imposées par le FMI et qui ne sont pas toujours respectées par le Maroc.