Pour se renforcer face à la crise sanitaire, le Maroc a recours à sa ligne de précaution et de liquidité (LPL) auprès du FMI (Fonds Monétaire International). Le royaume a, en effet, procédé, le 7 avril, à un tirage sur la Ligne LPL pour un montant équivalent à près de 3 milliards de dollars, remboursable sur 5 ans avec une période de grâce de 3 ans et ce, dans le cadre de la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19). Selon Bank Al-Maghrib (BAM), qui annonce cette nouvelle ce mercredi 8 avril, la mobilisation de cette facilité intervient dans le cadre de l'accord au titre de la LPL conclu avec le Fonds monétaire international (FMI) en 2012 et renouvelé pour la 3ème fois en décembre 2018, pour une période de deux ans, avec l'intention de l'utiliser comme assurance contre les chocs extrêmes. Lire aussi: Coronavirus : 83% des entreprises en arrêt total de travail selon une étude « La pandémie du covid-19, d'une ampleur sans précédent, laisse présager une récession économique mondiale bien plus profonde que celle de 2009 », fait remarquer BAM, ajoutant que l'économie nationale sera impactée, notamment au niveau des secteurs et des activités orientés vers l'extérieur, à savoir les métiers mondiaux du Maroc, les recettes au titre des voyages, les transferts des marocains résidents à l'étranger et les investissements directs étrangers. « Dans un tel contexte, le tirage sur la LPL contribuera à atténuer l'impact de cette crise sur notre économie et à maintenir nos réserves de change à un niveau adéquat à même de consolider la confiance des investisseurs étrangers et de nos partenaires multilatéraux et bilatéraux dans l'économie marocaine », précise la Banque centrale. Notons que le tirage sur cette ligne de liquidité sera mis à la disposition de Bank Al-Maghrib et affecté essentiellement au financement de la balance des paiements et n'impactera pas la dette publique. « Cela constitue une première dans nos transactions financières avec le FMI », souligne BAM, ajoutant que cette nouvelle décision vient s'ajouter aux mesures prises par le Comité de Veille Economique (CVE) et aux efforts en matière de mobilisation des financements extérieurs.