Il n'existe « aucune preuve » que les animaux de compagnie et d'élevage peuvent transmettre le nouveau coronavirus, a indiqué l'agence sanitaire française ANSES. Le cas d'un chien testé « faiblement positif » au nouveau virus à Hong-Kong fin février, alors que son maître était lui-même contaminé, a soulevé des questions sur les infections homme-animal. Selon l'ANSES (l'Agence française de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail), il n'existe aucune preuve que les animaux de compagnie et d'élevage jouent un rôle dans la propagation du Covid-19. Même si le SARS-CoV-2 est sans doute né chez la chauve-souris avant de passer par une autre espèce avant de se transmettre à l'homme, son passage de l'être humain vers une autre espèce animale semble actuellement peu probable, assurent les experts. Ils mettent notamment en avant le fait qu'aucun virus du même groupe que ce nouveau coronavirus n'a jamais été détecté chez un animal domestique. Même si chez certaines espèces, le récepteur auquel s'attache le SARS-CoV-2 pour entrer dans les cellules est présent, cette présence n'est pas suffisante pour permettre la réplication du virus, explique l'ANSES, recommandant toutefois des études complémentaires pour identifier les facteurs permettant cette réplication. Les experts estiment par ailleurs que la détection du virus dans les cavités nasales et orales du chien de Hong-Kong n'est pas une preuve de l'infection de l'animal, évoquant la possibilité d'une contamination passive, c'est-à-dire la survie du virus sur une muqueuse sans qu'il s'y réplique. Ils appellent toutefois à réaliser des études complémentaires sur ce point. Pour les experts, la seule voie possible de contamination des aliments est leur manipulation par une personne malade. L'agence plaide pour de bonnes pratiques d'hygiène et note qu'une cuisson à 63°C pendant 4 minutes permet de diviser par 10.000 le risque de contamination d'un produit alimentaire.