Un des fils du président algérien englué dans une vaste affaire de corruption a été libéré par un tribunal de la capitale. Une décision qui sent le soufre. Le tribunal de Sidi M'hamed à Alger, a acquitté, le 26 février, Khaled Tebboune, fils du président algérien, de toutes les charges qui pèsent sur lui l'affaire des promotions immobilières, dont l'accusé principal est Kamel Chikhi, qui a été condamné à 8 ans de prison ferme et à une amende d'un million de dinars. Son ex-chauffeur, Abdelghani Hamel, a été condamné à 4 ans de prison ferme. Khaled Tebboune était en détention provisoire, soupçonné de blanchiment d'argent, dans ce dossier. Le nom de la personne condamnée était associé une saisie record de cocaïne (702 kg) effectuée par les services de l'armée au port d'Oran en mai 2018. L'affaire a engendré des arrestations en cascade au sein du haut commandement de l'armée algérienne. Plus récemment, un des fidèles lieutenants de Tebboune, l'homme d'affaires Omar Alilat, a été placé en mandat de dépôt pour corruption. Au pouvoir depuis fin 2019, le président Tebboune s'est donné comme priorité de lutter contre la corruption, qui a gangrené la présidence de son prédécesseur Bouteflika Mais il n'a pas été épargné par plusieurs affaires qui éclaboussent son cercle rapproché, sous le silence complice d'ONG internationales telle Amnesty. C'est un verdict embarrassant pour le chef de l'Etat, qui s'est donné comme objectifs f de lutter contre les malversations financières et les scandales politiques, alors que son fils, impliqué dans un retentissant scandale, vient d'être libéré.