Le gouvernement français donne un tour de vis supplémentaire à sa politique migratoire    Droit de grève : Les discussions à la Chambre des Conseillers « se déroulent dans un climat de grande responsabilité »    Attachés scientifiques: l'adoption du projet de décret, une étape importante dans l'amélioration de la situation de cette catégorie professionnelle (Ministère)    Escobar du Sahara : Des employés communaux accusés de falsifier des procurations pour l'ex-épouse de Bioui    Tourisme rural : 188 millions de dirhams pour valoriser 16 villages    Lancement du premier corridor écologique entre l'Espagne et le Maroc    Révision fiscale : Un levier pour booster la compétitivité des entreprises marocaines    La commune de Tanger se prépare pour la CAN 2025 et le Mondial 2030    Cours des devises du vendredi 24 janvier 2025    La Bourse de Casablanca démarre en hausse    Tempête Eowyn : Chaos dans les transports et pannes de courant au Royaume-Uni    Palestine : de la colonisation à l'effacement    Boualem Sansal : Une résolution du Parlement européen dénonce la répression en Algérie    Poutine "prêt" à parler à Trump et attend "des signaux" de Washington    Le gouvernement français donne un tour de vis supplémentaire à sa politique migratoire    Belgique : Rudi Garcia, nouvel entraîneur des Diables Rouges    Températures prévues pour le samedi 25 janvier 2025    Le gouvernement déploie de grands efforts pour lutter contre la rougeole    Car Of The Year Morocco 2025: le Volkswagen Tiguan remporte le titre    Les prévisions du vendredi 24 janvier    Fouzi Lekjaâ : La Coupe du Monde au Maroc nécessitera 40 000 bénévoles et il faut repenser la formation professionnelle pour garantir la qualité des services    Cherté de la vie au Maroc : Mustapha Baitas ou la cécité volontaire du cancre    Exposition "Trois continents, trois regards", une célébration de la diversité    « The Hamish Bowles Collection » : Une rétrospective unique au Musée Yves Saint Laurent Marrakech    Mort de Jean François Kahn : Adieu JFK !    La vaccination des enfants : une priorité    Affaire Boualem Sansal : la pro-Polisario Rima Hassan vote contre une résolution européenne qui condamne l'Algérie    Oscars 2025 : Voici la liste complète des nominés    L'Algérie s'approprie la libération d'un Espagnol, enlevé sur son territoire    PSG - Manchester City (4-2) : Achraf Hakimi a vécu l'«un des matchs les plus incroyables»    Africa : Nasser Bourita and Yassine Mansouri received by the Congolese President    Mauritania agrees to major strategic projects with Morocco    La Chine soutient le parcours de développement de la Mauritanie et confirme la profondeur de ses relations avec Nouakchott    La révolution des élèves en Algérie : Manifestations des jeunes contre la situation de l'éducation et un avenir incertain    Le vice-directeur du journal "La Vanguardia" espagnol écrit : Trump ouvrira un consulat américain à Dakhla, et la France également    CAN (Maroc-2025) : le tirage au sort prévu le 27 janvier à Rabat    Taounate: 10.800 bénéficiaires de l'opération « Riaya » 2024/2025    La World Surf League revient à Taghazout pour le Pro Taghazout Bay    L'Egyptien Omar Marmoush signe à Manchester City jusqu'en 2029    Tennis .Open d'Australie 25 : L'Américaine Madison Keys et la Biélorusse Aryna Sabalenka finalistes    Le Maroc et la Mauritanie renforcent la coopération énergétique face aux tensions régionales avec l'Algérie : le projet de connexion électrique s'ouvre à de nouvelles perspectives    1-54 : Il était une foire… où l'art africain brillait de mille feux    Riyad. Le caftan marocain fait sensation aux Joy Awards    Souveraineté sanitaire. L'Afrique doit s'y mettre    El Guerguerat. 37 kg de cocaïne dissimulée dans les moteurs de camions    De la musique à la gastronomie, le Maroc brille à l'Unesco    Les prévisions du jeudi 23 janvier    FICAM 2025 : Le cinéma d'animation en interaction avec le jeu vidéo à Meknès    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Presse algérienne : La répression continue
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 16 - 06 - 2005

La justice algérienne a condamné lourdement mardi des journalistes pour diffamation et offense au chef d'Etat.
Mardi dernier, quatre journalistes algériens ont été condamnés à de lourdes peines d'emprisonnement par le tribunal correctionnel près la Cour d'Alger. Ces condamnations ont concerné des journalistes de deux quotidiens à savoir Le Soir d'Algérie et Liberté.
Le directeur du quotidien Le Soir d'Algérie a été condamné à deux mois de prison ferme. Quant à Kamel Amari, journaliste au sein de la publication, a écopé, lui, de six mois de prison ferme pour « offense au chef d'Etat ».
Selon le quotidien algérois El Watan, l'affaire remontait à décembre 2003. Dans un article intitulé « coup d'Etat », le journaliste aurait parlé d'un nombre important de ressources de l'Etat qui aurait été mobilisé afin de financer la campagne électorale du Président-candidat à la présidence. Cet article a été jugé diffamatoire. Selon le parquet, l'article portait atteinte à la personne du Président de la République. Le quotidien El Watan a affirmé que l'article n'était qu'un simple critique et que c'était loin d'être diffamatoire ou attentatoire à l'égard de la personne du Président.
Le caricaturiste du quotidien Liberté, Ali Dilem, a lui aussi été condamné à une peine de six mois de prison ferme. Son ancien directeur, Abrous Outoudert, a écopé, dans la même affaire, de deux mois de prison ferme.
L'affaire qui oppose le caricaturiste Ali Dilem au ministre de la Défense remonte à l'an 2001. À l'époque, l'Algérie était encore sous le choc des macabres inondations de Bad El Oued survenu le 10 novembre. Dix-neuf jours après, Ali Dilem a dessiné une caricature qui montrait des généraux donnant de l'argent aux sinistrés de cette catastrophe à l'occasion d'un téléthon organisé pour la circonstance. Le caricaturiste a commenté son œuvre comme suit : « Il paraît qu'il y a même des généraux qui vont faire des dons d'argent. On n'appelle pas ça des dons, mais des restitutions ». Un humour que les officiers de l'armée n'ont peut-être pas trouvé à leur goût.
Hormis les peines d'emprisonnement, les accusés ont également été condamnés à des amendes de 250.000 dinars algériens. Le quotidien Liberté devra payer un million de dinars tandis que Le Soir d'Algérie 10,5 millions de dinars algériens.
Commentant ces verdicts, Khaled Bourayou, avocat à la défense, a déclaré que jamais la presse algérienne n'a été aussi lourdement condamnée que durant ces 10 derniers mois.
Me Bourayou a ajouté que la défense des trois journalistes allait faire appel de ces condamnations. L'appel est suspensif de la peine, a-t-il précisé. Bien que les condamnations à l'encontre des journalistes algériens se soient accentuées ces derniers mois, les démêlés de la presse privée algérienne avec les autorités remontent à 1999, date d'arrivée au pouvoir de Bouteflika.
Lors de sa campagne électorale d'avril 2004, le Président algérien n'a pas caché sa colère envers les journalistes. Une colère qui le poussera à les comparé à des terroristes. En effet, il avait déclaré que «le mal que cette presse a fait au pays est comparable à celui des terroristes et nous ne pouvons pas dialoguer avec ceux qui versent de l'huile par la plume assassine». Durant un meeting, Bouteflika est allé jusqu'à remettre en cause le nationalisme de certains journalistes. «Les journalistes de cette presse ne sont pas des nationalistes, s'ils sont des nationalistes alors je ne le suis pas. Je les renie», avait-il martelé.
Rappelant que cinq journalistes du quotidien algérien Le Matin avaient été condamnés le 19 avril dernier par le même tribunal à des peines allant de deux à trois mois de prison ferme pour diffamation. Le directeur du Matin, Mohamed Benchicou, qui purge depuis juin 2004 une peine de deux ans de prison ferme, a été également condamné aux mêmes peines. Le directeur du groupe de presse Er-Raï El-Am, Mohamed Benaoum, est lui aussi en prison à Oran (ouest) depuis juillet 2004 pour diffamation.
Depuis que les délits de presse ont été inscrits au code pénal algérien, le temps est devenu très serré pour les journalistes algérien qui, depuis, subissent une répression qui ne cesse d'augmenter. Une chose est sûre, la presse algérienne est en train de vivre l'une des époques les plus sombre de son histoire.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.