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Presse algérienne : La répression continue
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 16 - 06 - 2005

La justice algérienne a condamné lourdement mardi des journalistes pour diffamation et offense au chef d'Etat.
Mardi dernier, quatre journalistes algériens ont été condamnés à de lourdes peines d'emprisonnement par le tribunal correctionnel près la Cour d'Alger. Ces condamnations ont concerné des journalistes de deux quotidiens à savoir Le Soir d'Algérie et Liberté.
Le directeur du quotidien Le Soir d'Algérie a été condamné à deux mois de prison ferme. Quant à Kamel Amari, journaliste au sein de la publication, a écopé, lui, de six mois de prison ferme pour « offense au chef d'Etat ».
Selon le quotidien algérois El Watan, l'affaire remontait à décembre 2003. Dans un article intitulé « coup d'Etat », le journaliste aurait parlé d'un nombre important de ressources de l'Etat qui aurait été mobilisé afin de financer la campagne électorale du Président-candidat à la présidence. Cet article a été jugé diffamatoire. Selon le parquet, l'article portait atteinte à la personne du Président de la République. Le quotidien El Watan a affirmé que l'article n'était qu'un simple critique et que c'était loin d'être diffamatoire ou attentatoire à l'égard de la personne du Président.
Le caricaturiste du quotidien Liberté, Ali Dilem, a lui aussi été condamné à une peine de six mois de prison ferme. Son ancien directeur, Abrous Outoudert, a écopé, dans la même affaire, de deux mois de prison ferme.
L'affaire qui oppose le caricaturiste Ali Dilem au ministre de la Défense remonte à l'an 2001. À l'époque, l'Algérie était encore sous le choc des macabres inondations de Bad El Oued survenu le 10 novembre. Dix-neuf jours après, Ali Dilem a dessiné une caricature qui montrait des généraux donnant de l'argent aux sinistrés de cette catastrophe à l'occasion d'un téléthon organisé pour la circonstance. Le caricaturiste a commenté son œuvre comme suit : « Il paraît qu'il y a même des généraux qui vont faire des dons d'argent. On n'appelle pas ça des dons, mais des restitutions ». Un humour que les officiers de l'armée n'ont peut-être pas trouvé à leur goût.
Hormis les peines d'emprisonnement, les accusés ont également été condamnés à des amendes de 250.000 dinars algériens. Le quotidien Liberté devra payer un million de dinars tandis que Le Soir d'Algérie 10,5 millions de dinars algériens.
Commentant ces verdicts, Khaled Bourayou, avocat à la défense, a déclaré que jamais la presse algérienne n'a été aussi lourdement condamnée que durant ces 10 derniers mois.
Me Bourayou a ajouté que la défense des trois journalistes allait faire appel de ces condamnations. L'appel est suspensif de la peine, a-t-il précisé. Bien que les condamnations à l'encontre des journalistes algériens se soient accentuées ces derniers mois, les démêlés de la presse privée algérienne avec les autorités remontent à 1999, date d'arrivée au pouvoir de Bouteflika.
Lors de sa campagne électorale d'avril 2004, le Président algérien n'a pas caché sa colère envers les journalistes. Une colère qui le poussera à les comparé à des terroristes. En effet, il avait déclaré que «le mal que cette presse a fait au pays est comparable à celui des terroristes et nous ne pouvons pas dialoguer avec ceux qui versent de l'huile par la plume assassine». Durant un meeting, Bouteflika est allé jusqu'à remettre en cause le nationalisme de certains journalistes. «Les journalistes de cette presse ne sont pas des nationalistes, s'ils sont des nationalistes alors je ne le suis pas. Je les renie», avait-il martelé.
Rappelant que cinq journalistes du quotidien algérien Le Matin avaient été condamnés le 19 avril dernier par le même tribunal à des peines allant de deux à trois mois de prison ferme pour diffamation. Le directeur du Matin, Mohamed Benchicou, qui purge depuis juin 2004 une peine de deux ans de prison ferme, a été également condamné aux mêmes peines. Le directeur du groupe de presse Er-Raï El-Am, Mohamed Benaoum, est lui aussi en prison à Oran (ouest) depuis juillet 2004 pour diffamation.
Depuis que les délits de presse ont été inscrits au code pénal algérien, le temps est devenu très serré pour les journalistes algérien qui, depuis, subissent une répression qui ne cesse d'augmenter. Une chose est sûre, la presse algérienne est en train de vivre l'une des époques les plus sombre de son histoire.


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