Trois nouveaux cas, dont l'homme mort dans la nuit de mardi à mercredi, ont été détectés en France. Ce décès est le premier d'un Français depuis le début de l'épidémie, après la mort d'un Chinois âgé de 80 ans à la mi-février à Paris. Trois nouveaux cas de coronavirus ont été détectés en France, dont l'un est mort dans la nuit de mardi à mercredi à Paris, a annoncé mercredi 26 février le ministère de la santé. Ce décès est le premier d'un Français depuis le début de l'épidémie, après la mort d'un Chinois âgé de 80 ans à la mi-février à Paris. L'homme mort dans la nuit, un enseignant de l'Oise âgé de 60 ans, avait été «testé en urgence hier [mardi] à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière dans un état gravissime et est décédé dans la nuit», a annoncé le directeur général de la santé, Jérôme Salomon. «L'enquête a été lancée en urgence» sur l'endroit où ce patient a pu être infecté et sur son entourage, a-t-il ajouté. Le maire de sa commune a assuré au Parisien qu'il ne rentrait «ni d'Italie ni de Chine». En comptant ce patient mort, cinq nouveaux cas ont été confirmés en France entre mardi soir et mercredi matin. Pour l'heure, le bilan en France est de deux morts, onze guérisons et quatre malades toujours hospitalisés, soit dix-sept cas au total. Le déplacement, mercredi soir à Lyon, de supporteurs italiens pour le match opposant la Juventus Turin à l'Olympique lyonnais (OL) n'a pas été annulé par les autorités. Plusieurs figures de l'opposition ont critiqué cette décision. Ségolène Royal a estimé mercredi que l'autorisation donnée aux supporteurs de la Juventus de faire le déplacement à Lyon «paraît incohérente » et que «l'opinion ne comprend pas» cette décision. A Beaune (Côte-d'Or), trente touristes ont été placés « par précaution » en confinement mercredi matin à la suite du décès sans cause certifiée d'un Hongkongais. « Des investigations sont en cours pour lever toute suspicion d'un cas de coronavirus Covid-19 », a annoncé mercredi matin l'agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté, précisant que les résultats des tests seraient connus «dans la journée». L'épidémie, apparue en décembre dans le centre de la Chine, semble avoir atteint un pic dans le pays : les autorités ont fait état mercredi matin de 52 morts en l'espace de vingt-quatre heures, contre 71 la veille, soit le chiffre le plus bas depuis le début de février. Le chiffre quotidien de contaminations, essentiellement issues de la province du Hubei, mise sous cloche, est également à la baisse. Ce ralentissement de la propagation intervient alors que les contaminations et les confinements se multiplient en Europe et en Asie. Le monde n'est «tout simplement pas prêt» à l'affronter, a averti mardi Bruce Aylward, l'expert qui dirige la mission conjointe OMS-Chine, de retour de Pékin. Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, avait averti lundi que le monde restait menacé de «pandémie», à savoir une épidémie d'ampleur internationale. En Corée du Sud, où la situation est « très grave », selon le président, Moon Jae-in, le nombre de contaminations a encore bondi pour atteindre 1 146 personnes touchées. L'armée américaine, présente sur place, a annoncé que l'un d'entre eux avait contracté le virus près de Daegu (sud-est). Le pays, qui dénombre 11 morts selon le bilan annoncé mercredi matin, est le premier foyer mondial de contamination après la Chine. La plupart des cas confirmés sont liés à une secte d'inspiration chrétienne, dont une fidèle aurait contaminé des centaines d'autres croyants. Sur les quatre pays nouvellement concernés par le virus mardi, trois sont européens : l'Autriche, la Suisse et la Croatie, auquel s'ajoute l'Algérie. Chine mise à part, la maladie Covid-19 concerne désormais 36 Etats, où elle a fait plus de 40 morts et 2 700 contaminations. L'Italie est le pays européen le plus touché, avec plus de 300 personnes contaminées, pour la plupart dans le nord du pays. Dix personnes y ont succombé, toutes des personnes âgées et atteintes par ailleurs de pathologies graves. Malgré certains appels, les pays voisins se sont engagés à garder leurs frontières ouvertes. La France « invite » cependant ses ressortissants à éviter les régions d'Italie les plus touchées.