La délégation belge qui effectue une visite au Maroc, conduite par le Premier ministre Charles Michel, et comprenant le ministre de l'Intérieur Jan Jambon et le secrétaire d'Etat à l'Asile Theo Francken, constitue une première à en croire ce dernier qui parle d' »offensive diplomatique jamais vue ». Le renforcement de la collaboration policière et judiciaire notamment dans les dossiers liés à la lutte contre le terrorisme, ont figuré parmi les points à l'ordre du jour de cette visite au cours de laquelle les membres de la délégation on rencontré de nombreux responsable marocains y compris le chef du Gouvernement Abdelilah Benkirane. Mais les deux parties ont également parlé migration et renforcement de la collaboration pour rapatrier plus rapidement les illégaux. Un premier accord qui concerne l'échange de données biométriques et les empreintes digitales est déjà en vue. Ce qui n'est pas sans plaire aux belges dont le Premier ministre Charles Michel. Ce dernier qui s'est confié à la RTBF a déclaré : « Il y a en Belgique beaucoup de ressortissants belges d'origine marocaine qui, parfois, ont la double nationalité. Il est donc légitime que les autorités des deux pays travaillent ensemble pour faire en sorte, lorsqu'il y a des difficultés en matière par exemple de radicalisme, que les échanges d'informations aient lieu pour le plus possible réussir à prévenir les drames » explique Charles Michel. Mais il était aussi question d'avancer dans le dossier migration. Les Belges voulaient ainsi un meilleur échange d'informations avec les autorités marocaines en vue d'accélérer ou de faciliter le retour chez eux de Marocains interceptés en Belgique en situation irrégulière, notamment avec un accord pour que les Marocains répondent désormais dans un délai de 45 jours maximum aux demandes belges d'identification de leurs ressortissants avec empreintes digitales. « On peut échanger les empreintes. Ça veut dire que s'ils sont sans permis de séjour chez nous, on peut les renvoyer au Maroc » indique Theo Francken, secrétaire d'Etat à l'Asile. « C'est la troisième visite que nous faisons M. Jambon et moi depuis dix mois. C'est une offensive diplomatique jamais vue. Je pense que les autorités marocaines connaissent l'importance pour le gouvernement belge de cet accord » poursuit Jan Jambon, ministre de l'Intérieur.