La surveillance et le dépistage du coronavirus se sont renforcés sur le continent africain. Cependant, son existence n'est pas confirmé. En Chine, le bilan du coronavirus fait état de 131 morts et plus de 6.000 personnes contaminées. Le virus, pour l'instant, n'a pas touché le continent africain, malgré des suspicions, notamment en Côte d'Ivoire et au Kenya. Le Directeur du contrôle et de la prévention des maladies de l'Union africaine (UA), John Nkengasong, a déclaré à la presse, suite aux « rumeurs » circulant autour de cas suspects de Coronavirus, que l'Afrique n'est pas à l'abri de cette épidémie, étant donné ses liens étroits avec la Chine. « Il est très possible que nous ayons des cas [de coronavirus], mais non reconnus », a déclaré Nkengasong au siège de l'UA. Le spécialiste admet ainsi que les capacités de surveillance sont très variables selon les Etats du continent. Les contrôles ont été renforcés dans les principaux aéroports : Ethiopie, Kenya, Afrique du Sud, Maroc, Egypte, Rwanda et Maurice. Mais le bât blesse concernant les moyens de diagnostic. « Il y a des kits de diagnostic, mais ils ne sont pas disponibles partout dans le monde », explique le médecin. Cette épidémie mondiale renforce la conviction du Dr Nkengasong de l'importance des liens entre pays, de la création de réseaux régionaux. C'est le cas d'ores et déjà en Afrique centrale. De manière générale, le continent est déjà sous alerte avec l'épidémie d'Ebola qui sévit dans l'est de la RDC. Il s'agit donc d'élever encore le niveau, mais pas de partir de zéro selon le médecin en chef de l'UA. Le centre de prévention de l'Union africaine rappelle les consignes élémentaires : en cas de forte toux et de forte fièvre, se couvrir la bouche et le nez et se rendre au centre de santé le plus proche en prévenant la première personne rencontrée afin de ne pas mettre en danger les autres patients ou le personnel et d'éviter au maximum la contagion.