Au Burkina Faso, 36 civils ont été tués hier dans la province du Sanmatenga, située dans la région du centre-nord. Un groupe armé terroriste a fait irruption dans les villages de Nagraogo et d'Alamou et y a abattu respectivement 32 et 4 personnes. Un deuil national de 48 heures a été décrété par le gouvernement à compter d'aujourd'hui. Les assaillants ont aussi incendié une trentaine de motos appartenant aux habitants des localités attaquées. Suite à cela, les populations ont quitté ces villages pour se réfugier à Kaya, une centaine de kilomètres au nord-est de la capitale. Face à ces « attaques répétées » contre les populations, le gouvernement a lancé un appel à une « franche collaboration avec les forces de défense et de sécurité et au renforcement de la solidarité entre Burkinabés ». Rappelons que le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est confronté à des attaques djihadistes, qui ont fait plus de 750 morts et 560.000 déplacés depuis 2015. Sous-équipées et mal entraînées, les forces de l'ordre burkinabées n'arrivent pas à enrayer la spirale de violence. Elles ont toutefois revendiqué une série de succès depuis deux mois, affirmant avoir tué une centaine de djihadistes au cours de plusieurs opérations.