La Chine a fait état, aujourd'hui, d'un troisième mort du spectre du mystérieux syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) apparu le mois dernier, alors que l'épidémie se propage vers le nord et le sud du pays et a gagné la Corée du Sud. L'épidémie, apparue en décembre dans un marché de Wuhan, au centre de la Chine, touche désormais trois autres pays asiatiques : le Japon, la Thaïlande, et la Corée du Sud, faisant au total 205 cas connus, dont 201 en Chine. Pour la première fois, les responsables sanitaires chinois en ont signalé lundi de nouveaux cas en dehors de la métropole de Wuhan, qui regroupe 11 millions d'habitants : deux cas à Pékin et un autre à Shenzhen, la grande ville de l'extrême sud qui fait face à Hong Kong. Point commun à ces nouveaux cas, toutes les personnes contaminées s'étaient rendues à Wuhan ces dernières semaines. C'est le cas également à Séoul où le virus a été détecté chez une Chinoise de 35 ans arrivée dimanche par avion depuis Wuhan. Les autorités sanitaires sud-coréennes ont révélé qu'elle avait consulté samedi à l'hôpital à Wuhan en raison d'un rhume. On lui avait prescrit des médicaments avant qu'elle ne s'envole pour l'aéroport de Séoul où ses symptômes ont été détectés. Elle a été placée en quarantaine. Le virus suscite des inquiétudes croissantes après le décès ce week-end d'une troisième personne depuis le début de l'épidémie et une augmentation significative du nombre de nouveaux cas à Wuhan. Le total des cas détectés a atteint désormais 198, dont 9 sont dans un état critique. Malgré tout, les autorités sanitaires de la ville se veulent rassurantes : selon elles, le risque d'une transmission du virus entre humains est jugé « faible », même s'il n'est « pas exclu ».