La Corée du Sud a annoncé ce vendredi un quatrième cas mortel de coronavirus MERS et cinq nouveaux cas de contamination, deux-cas-mortels-coronavirus-mers-enregistres-coree-sud" ce qui porte le nombre de cas confirmés à 41, selon le ministère sud-coréen de la Santé. En dehors de l'Arabie saoudite, avec près de 2.000 personnes placées en quarantaine ou sous observation. Un homme de 82 ans a été diagnostiqué après sa mort à l'hôpital dans la nuit de mercredi à jeudi. Il était hospitalisé pour une pneumonie mais a été mis à l'isolement après que la contamination d'autres membres de son service eut été détectée. La quatrième victime, âgée de 76 ans, est morte jeudi après avoir été testée positive le 21 mai. Plus de 1.000 écoles, de la maternelle au lycée, ont désormais fermé leurs portes et le numéro de téléphone gratuit mis à disposition par le gouvernement croule sous les appels de Coréens de plus en plus inquiets. La propagation du MERS, un virus plus mortifère mais moins contagieux que celui du Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), qui avait fait près de 800 morts dans le monde en 2003, a déclenché l'inquiétude générale dans la quatrième économie d'Asie. Le ministère sud-coréen de la Santé avait annoncé jusqu'ici la mort d'une femme de 58 ans et d'un homme de 71 ans. Le premier cas avéré de coronavirus MERS avait été constaté le 20 mai chez un patient de retour du Moyen-Orient. Parmi les patients exposés directement ou indirectement au virus, 160 ont été accueillis dans des infrastructures publiques, tandis que les autres ont été invités à rester chez eux et limiter leurs contacts avec l'extérieur. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé qu'elle prévoyait de nouvelles contaminations en Corée du Sud. Le cas d'un médecin contaminé inquiète particulièrement les autorités sanitaires, celui-ci ayant participé à des réunions publiques en présence de quelque 1.500 personnes au total. Le maire de Séoul a reproché au gouvernement de ne pas avoir informé ses services de ce cas et annoncé qu'il prenait désormais les commandes dans la lutte contre l'épidémie. «La ville de Séoul déclare la guerre au MERS. Nous allons prendre des mesures rapides et énergiques pour protéger les vies de nos concitoyens», a assuré Park Won-Soon au cours d'une conférence de presse. Plus de 20 pays ont été touchés par le virus, pour lequel il n'existe aucun vaccin ou traitement. Selon le dernier bilan de l'OMS publié jeudi, 1.179 cas d'infection ont été confirmés au niveau mondial, dont au moins 442 mortels. D'après le ministère de la Santé, une délégation de l'OMS est attendue la semaine prochaine à Séoul dans le but d'étudier le virus sévissant dans le pays, lequel présente des caractéristiques «légèrement différentes» du virus identifié au Moyen-Orient. «Nous devons déterminer s'il s'est produit une mutation», a souligné Choi Bo-Yul, responsable d'une cellule de crise chargée de l'épidémie.