Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales intitulé « Croissance au ralenti et défis pour l'action publique », la Banque mondiale affirme que la croissance de l'économie mondiale devrait s'établir à 2,5 % en 2020. La croissance de l'économie mondiale devrait s'établir à 2,5 % en 2020, à la faveur du redressement progressif des investissements et des échanges après leur affaiblissement marqué de l'an dernier, et sur fond de risques de détérioration persistants. Tel est le constat que dresse la Banque mondiale dans sa dernière édition des perspectives économiques mondiales. La Banque mondiale note que dans les économies avancées, la croissance devrait retomber à 1,4% en 2020 compte tenu de la faiblesse persistante des activités manufacturières. Elle devrait en revanche s'accélérer dans les marchés émergents et les économies en développement, pour atteindre 4,1%. Cette reprise n'est toutefois pas généralisée, les prévisions rendant compte d'une amélioration des performances d'une poignée de grandes économies, qui, pour certaines, sortent d'une période de faiblesse prononcée. Environ un tiers des économies émergentes et en développement devraient ralentir cette année sous l'effet d'exportations et d'investissements plus faibles que prévu. S'agissant du Maroc, la Banque mondiale fait savoir que les réformes politiques et la résilience du tourisme devraient stimuler la reprise de la croissance du Royaume et où elle devrait atteindre 3,5 en 2020, soit 0,8% de plus par rapport aux estimations pour l'année écoulée. En 2021, la croissance devrait légèrement remonter pour atteindre 3,6% et 3,8% en 2022. Quant à la région MENA, l'institution financière internationale annonce que la croissance dans la région s'est ralentie pour atteindre, selon les estimations, 0,1% en 2019, en grande partie à cause de la forte décélération observée en République islamique d'Iran, à la suite du durcissement des sanctions américaines, des tensions géopolitiques dans le détroit d'Ormuz et des revers diplomatiques. L'affaiblissement de la croissance mondiale a réduit la demande de pétrole et d'autres exportations, entravant ainsi davantage encore l'activité à l'échelle régionale. Par ailleurs, la croissance a été plus stable dans les pays importateurs de pétrole. En Egypte, la plus grande économie de la sous-région, les exportations nettes et l'investissement ont continué de soutenir la croissance, en partie grâce à une orientation plus accommodante de la politique monétaire. Le tourisme continue de soutenir la croissance dans les pays importateurs de pétrole, notamment au Maroc et en Tunisie. La production agricole a toutefois pesé sur l'activité au Maroc. La croissance régionale devrait s'accélérer pour atteindre 2,4 % en 2020, en grande partie sous l'effet de la hausse des investissements, favorisée par les projets d'infrastructure du secteur public et l'amélioration du climat des affaires. L'économie iranienne devrait se stabiliser, en supposant que l'impact des sanctions s'atténue quelque peu. Malgré l'accélération prévue de la croissance, des problèmes perdurent, notamment les forts taux de chômage chez les jeunes et les femmes et les taux de pauvreté élevés dans certains pays.